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par le Dr Raymond Vergès

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4ème semaine de manifestation. Il est grand temps d’ouvrir le dialogue

lundi 25 février 2013

La Cour des comptes et les instances européennes ont annoncé que la France ne pourra pas ramener le déficit public à 3% cette année. La réalité serait proche de 3,7%. Comme il s’agissait d’un objectif du gouvernement, c’est le Premier ministre Ayrault qui a confirmé l’information et expliqué les raisons. D’après lui, « la croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu ». Pour sa part, l’INSEE a été plus précis en affirmant que la croissance française était nulle en 2012. Qu’en sera-t-il pour l’année 2013 ?

La situation ne risque pas de s’améliorer cette année, car la récession économique menace aussi l’Europe, en particulier les pays du Sud, dont la France. Dès lors, les ministres montent en premières lignes. L’intervention groupée de Jérôme Cahuzac et plusieurs ministres, annonçant un doublement de la contribution des Collectivités, à hauteur de 4,5 milliards d’ici 2015, a douché les présidents des associations des Régions, des Départements et des Maires. Malgré la liaison au parti gouvernemental des deux premiers, ils n’ont pas été tendres devant la méthode employée : l’absence de concertation entre responsables institutionnels.

C’est dans ce contexte qu’il faut examiner les chances de résoudre les manifestations qui ont débuté il y a déjà 4 semaines dans diverses communes réunionnaises. Les dérapages de ces derniers jours montrent l’entrée en scène d’irresponsables politiciens qui poussent des jeunes à incendier, sous prétexte que la reconstruction leur procurera du travail ! Personne ne peut prédire ce qu’il pourrait advenir les jours prochains lorsque les prix des carburants et de la bonbonne de gaz seront augmentés. Assisterons-nous à la conjugaison de 2 mouvements sociaux ?

Représentants du gouvernement et services de l’État auraient tort de croire qu’ils pourront facilement se débarrasser des problèmes en annonçant que « l’État a déjà fait ce qu’il fallait  » ou en refusant délibérément la concertation pour rechercher des points de convergences. Il faut reprendre sérieusement l’initiative, et adresser à la jeunesse un signe fort et responsable. Ce n’est pas de la faute des jeunes si, entre les manifestations de l’an dernier et aujourd’hui, les pouvoirs publics, si prompts à réprimer, n’ont pas trouvé le temps nécessaire pour se réunir et redonner de la considération aux jeunes. Au contraire, on leur a fait croire qu’une élection allait changer leur souffrance ! Hélas !

C’est dans ce climat tendu que le PCR a réitéré sa demande de concertation afin d’élaborer un plan d’actions capables de redonner espoir et confiance à la population. Il est grand temps.

J.B.


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