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Le 18 août 1971 se clôturait la convention du Morne-Rouge, où les communistes et organisations progressistes des départements d’outre-mer ont bâti un projet commun pour s’émanciper du pouvoir parisien. La délégation réunionnaise était composée de Bruny Payet pour la CGTR, Elie Hoareau pour le FJAR, Paul Verges pour le PCR, Antoine Minatchy pour le groupe le « Progrès », Lucien Biedinger pour Temoignage chrétien et Rolland Mallet pour l’UGTRF.
« Nous venons d’assister à une grande chose ! » Dans l’assemblée composée d’une quarantaine de représentants politiques et syndicaux, une voix salue l’allocution de Paul Vergès. Ce 18 août 1971, le fondateur du Parti communiste réunionnais (PCR) vient de prononcer la déclaration finale de la convention du Morne-Rouge, organisée dans la ville du même nom en Martinique. Depuis trois jours, elle réunit 15 organisations venues des quatre départements d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Réunion et Guyane), dont les partis communistes de chaque collectivité, ainsi que les CGT ou encore l’influent Parti progressiste martiniquais. L’objectif de la convention est clair : définir institutionnellement, politiquement et économiquement, ce que peut être un statut d’« autonomie » vis-à-vis de la métropole, souhaité pour chacun des quatre territoires.
Le 16 août 1971, c’est par un constat d’échec que s’ouvre la convention du Morne-Rouge, celui de la loi de départementalisation de 1946. « Vingt-cinq ans plus tard, nous le savons : la départementalisation est un échec, un leurre, un moyen pour la métropole de maintenir (le) système colonial », sanctionne d’emblée Camille Darsières, représentant du Parti progressiste martiniquais, fondé par Aimé Césaire. Ce même Aimé Césaire qui fut pourtant rapporteur de la loi érigeant en départements français les « quatre vieilles colonies » issues du premier empire colonial. Problème : cette loi se révélera être une coquille vide, voire pour certains une confiscation définitive du pouvoir par l’Hexagone. Aimé Césaire lui-même dénoncera un « sabotage de la départementalisation ». En 1966, il donne avec Paul Vergès une conférence de presse à Paris pour acter leur lutte commune pour l’autonomie.
L’autonomie sera vue par les « colonisés volontaires » comme un acte de défiance envers la France. Au contraire, elle réaffirme l’appartenance à un espace commun mais avec un programme et des organes propres à répondre aux problématiques de l’époque. Le but du programme sera de sortir le pays de son sous-développement colonial, de réaliser un développement harmonieux visant à liquider les déséquilibres économiques et sociaux actuels, à répondre aux besoins et aux intérêts fondamentaux du peuple. Pour atteindre ce but, l’État autonome partira de l’augmentation des productions traditionnelles, mais aussi de la diversification des cultures, du développement de la pêche et de l’élevage. Il entreprendra l’industrialisation à partir des ressources agricoles et de la pêche, du sol et du sous-sol, et créera une industrie de métallurgie légère… Ainsi, seront considérablement diminuées les importations de biens de consommation courante, rééquilibrées les balances du commerce et des paiements.
50 ans après, l’analyse de la convention est toujours d’une grande actualité. Et même, avec l’appartenance à l’Union européenne, le chemin vers l’ « autonomie » est ouvert à qui aura le courage de le faire. La situation actuelle n’est plus tenable. Les acquis du compromis de 1981 et de l’égalité sociale ne permettent plus le développement du Pays. Une seule recette est appliquée depuis 40 ans : un soupçon de contrat aidé associé à une pincée de défiscalisation. La crise sanitaire a fait s’effondrer le château de cartes. L’heure est au changement complet de logiciel pour la survie de notre peuple. Une nouvelle génération doit reprendre le flambeau de la lutte en l’adaptant aux réalités d’aujourd’hui avec la même exigence intellectuelle et morale que ceux présents dans la délégation de 1971.
« C’est la raison pour laquelle, les partis et organisations signataires appellent tous les démocrates, tous les honnêtes gens de leurs pays à réaliser un front uni contre le colonialisme, pour la libération et le développement, quelles que soient leurs opinions philosophiques et religieuses. » Convention de Morne rouge
Nou artrouv’
David Gauvin
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