À jouer l’exaspération...

13 mars 2006

Samedi, peu avant l’aube, les CRS, sur ordre de Nicolas Sarkozy, ont évacué les étudiants anti-CPE qui occupaient la Sorbonne, lieu hautement symbolique s’il en est. Une opération vécue comme une véritable provocation du gouvernement à l’égard de tous ceux qui depuis des semaines luttent contre le Contrat première embauche qui légalise la précarité. Une provocation pour ce million de personnes qui sont descendues dans la rue pour en exiger le retrait pur et simple. Une revendication relayée par 2 Français sur 3.
Une décision qui risque bien d’aggraver une situation déjà bien tendue. En attendant, elle aura eu pour conséquences de faire monter encore la mobilisation au sein des universités contre cette atteinte intolérable au droit du travail.
Les présidents des universités de Nanterre-Paris X et de Toulouse-Le Mirail ont joint leur voix ce week-end à celle de leur homologue nantais qui a avait adressé vendredi une lettre ouverte au Premier ministre Dominique de Villepin pour lui demander le retrait du Contrat première embauche (CPE). "Le président de l’Université de Toulouse-Le Mirail, Rémy Pech, a tenu à manifester son entière solidarité au président de l’Université de Nantes, François Resche". Il "s’associe à la demande de suspension du CPE et à l’ouverture immédiate de négociations" et "déplore vivement les violences policières survenues à la Sorbonne". De son côté, Olivier Audéoud, président de l’Université de Nanterre-Paris X, a demandé au gouvernement "de répondre à la jeunesse de façon claire et (...) de retirer le CPE. Ça me paraît la seule solution. Faute de quoi, je ne sais pas ce qui peut arriver la semaine prochaine".
Seront-ils seulement écoutés ?


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