À l’américaine

23 octobre 2004

Aux États-Unis, l’onde de choc du 11 septembre a conduit l’administration Bush à mettre en place an misouk, tout un arsenal qui permet, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, toutes sortes de dérives sans recours possible.
On dit souvent que ce qui se fait en Amérique se retrouve souvent en France quelques mois ou quelques années plus tard. Avec l’arrestation par les policiers de la DST des époux Dodakia, c’est la mode américaine qui est arrivée directement chez nous, brûlant l’escale européenne.
D’abord le mari, Ibrahim Dodakia, “cueilli” lundi par les policiers quelque part dans le Sud-Ouest de la France. Puis mardi matin, son épouse, arrêtée et menottée au petit jour, devant ses enfants, à son domicile saint-paulois.
Il y eut également, l’an dernier, Daïd Gdoura, venu passer sa retraite à La Réunion, interpellé, car il fut avant sa retraite, concierge d’une mosquée parisienne fréquentée par Richard Reid, sujet britannique, arrêté à bord d’un avion avec des explosifs dans ses semelles. Le concierge retraité fut “cuisiné” avant d’être relâché, sans que rien ne lui soit reproché.
Aux États-Unis, nombre de citoyens découvrent de plus en plus des couleuvres avalées au nom de l’anti-terrorisme. Chez nous, c’est une cohésion sociale déjà fragile qui risque de se fissurer davantage. Méfions-nous des méthodes “à l’américaine”. Mais méfions-nous encore plus des amalgames douteux engendrés par ce type d’affaire où la montagne accouche d’une souris.

S. D.


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