A.P.E.R. : pas de précipitation !

7 mars 2007

Comme on a pu le lire dans la presse réunionnaise d’hier, la question des Accords de Partenariat Économique Régionaux (APER) actuellement négociés entre l’Union européenne (U.E.) et les pays d’Afrique, de la Caraïbe et du Pacifique (A.C.P.) est très complexe. Les enjeux de ces futurs accords sont considérables, notamment pour La Réunion.
Ces accords concernent les relations entre les 27 États membres de l’UE - dont les Régions ultrapériphériques de l’UE et donc La Réunion - et plus de 70 pays du Sud, dont la plupart est dans notre région, en particulier nos voisins membres de la Commission de l’Océan Indien (C.O.I.) auxquels nous sommes liés par l’Histoire. En outre, ces accords porteront sur une période de dix ans (2008 - 2018).

C’est dire l’importance de ces négociations. Surtout dans le contexte d’une économie mondialisée placée sous le signe d’un “tout-marché” impitoyable pour les plus fragiles. Il faut tenir compte aussi de la croissance démographique dans notre région et des effets du réchauffement climatique sur les pays insulaires.
Selon que ces facteurs seront ou non pris en compte, les APER peuvent être la meilleure ou la pire des choses. Et c’est là toute la question : tous les partenaires à la négociation sont-ils ou non pénétrés de la nécessité de respecter les droits et les spécificités des peuples de la zone ?

Pour que ces APER se révèlent bénéfiques pour tous, il faut privilégier la solidarité permettant un co-développement entre l’UE et les pays ACP plutôt que la loi du marché et favoriser ainsi le co-développement entre La Réunion et ses partenaires régionaux.
D’où la pertinence de la demande du président de la Région pour que soit pris le temps de la réflexion et du dialogue entre toutes les parties concernées. Si l’on veut que les APER soient avantageux pour tous, alors, surtout pas de précipitation !

L. B.


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