A quand l’unité pour un vrai projet progressiste réunionnais ?

1er juillet 2020, par Mathieu Raffini

Ce dimanche 26 juin se sont achevées les élections municipales. A l’issue de ces dernières, ce ne sont pas moins de 8 communes – Sainte-Suzanne, Saint-Denis, Le Port, Saint-Paul, Saint-Joseph, Saint-André, Saint-Benoît, Cilaos - qui ont été remportées par les progressistes. Trois des cinq communautés d’agglomérations seront potentiellement acquises (la CINOR, le TCO, la CIREST).

Pourtant partout les dissensions de bas-étages continuent, alors que, dans le même temps, nous traversons une quadruple crise : sanitaire certes, mais également sociale, économique et politique.
Une crise sociale qui risque de dégrader encore plus la situation déjà intenable pour le peuple Réunionnais, alors-même qu’elle est d’ores et déjà considérée comme hors-norme et où l’on peut entre-autre s’attendre à de nombreux licenciements mettant des familles en grande difficulté.
Situation économique également, avec de nombreuses TPE/PME qui se retrouvent dans des situations complexes, les planteurs qui vont commencer leur campagne dans l’inconnu, etc.

Un contexte que l’on aurait tort d’ignorer, car le peuple Réunionnais exige des réponses aux problématiques qui lui sont posées, et ce depuis de nombreuses années déjà.
Nous avons l’occasion, à l’issue de ces municipales, de faire table rase du passé et de faire cause commune dans un seul but, permettre le progrès et la justice sociale pour le peuple Réunionnais.
Mais pour cela il nous faut être responsable : sommes-nous prêts, entre partis progressistes et acteurs des mouvements sociaux, à nous tendre la main afin de faire progresser La Réunion ?
La question a besoin d’une réponse rapide, car l’urgence le commande. Nous avons besoin d’un nouveau projet, non pas basé sur les égos des uns ou des autres, mais bien sur une volonté commune de faire avancer ensemble le peuple Réunionnais et de nous doter d’un projet commun.

Certes nous aurons des désaccords, c’est inévitable sur la finalité de notre projet. Nous serons par exemple en tant que communistes plus portés sur l’autonomie de notre peuple par rapport à d’autres mouvements, mais ces points, certes fondamentaux ne devront pas être au centre de l’enjeu. Sur ces questions, ce sera au peuple réunionnais, et à lui seul de décider de ce qui est bon pour lui.
Pour autant, il faut une réponse urgente à cette quadruple crise qui a tout juste commencé et dont nous apercevons à peine les premières conséquences, et pour y répondre, il nous faut nous unir. Alors une fois pour toutes, mettons les progressistes autour d’une table et formulons des propositions et des solutions pour répondre à l’urgence réunionnaise.

Mathieu Raffini

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Messages

  • D’urgence, il faut mettre en place l’autonomie énergétique et alimentaire. Ainsi, cela créé in situ des emplois tant utiles pour les jeunes en particulier. Je pense à ceux qui terminent leurs études professionnelles ce mois-ci Juillet. Apprentis, stagiaires, lycéens, étudiants. CAP, BEP, bac Pro, BTS, DUT, licence, master même... Qu’ils soient ouvriers, techniciens, techniciens supérieurs, ingénieurs péi, la Réunion doit leur offrir des oportunités, leur mettre le pied à l’étrier. On vera bien si les décideurs le feront et quoi. Il y a de quoi faire, pour montrer l’exemple aussi aux pays d’à côté. Et les grands nouveaux projets y contribuent aussi, je pense aux 5 téléphériques dyonisiens, à celui entre St Leu et Cilaos, au tramway, au train.

    Déjà, pour ceux, celles qui envisageaient de rejoindre la belle province du Québec, au Canada où de nombreux jeunes réunionnais sont partis pour étudier et souvent s’installer pour revenir à la Réunion, pour les congés, les poches pleines de bons salaires, pour cette année, j’ai lu dans la presse que c’est râpé. Dommage. Pour ma part, je me dis qu’il vaut mieux partir pour trouver et faire sa vie dignement, plutôt que de rester sur l’île à vivoter, surtout si on est diplômé, du supérieur de surcroit ! C’est plus digne, courageux aussi, des valeurs qui hélas, se perdent de nos jours, surtout chez ceux, celles qui restent. Les jeunes, soyez ambitieux, volontaires, et n’hésitez pas à aller là où le travail existe, là où on aura besoin de vous. Cela vous permettra aussi de gagner de l’argent, de donc faire des projets, de voir le monde, de se rendre utile, tout simplement sinon, quel gâchis ! Qu’en pensez-vous ? Utopiste ? Irréaliste ? Renseignez-vous, ceux qui sont partis se débrouillent très bien, Arthur qui tousse en vélo lorsqu’il roule dans les routes encombrées, beurk ! Je ne dis pas merci pour nos poumons.


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