À quoi servent les procès d’intention ?

15 avril 2009, par LB

"Le Quotidien" d’hier annonce que mardi prochain, à l’Assemblée plénière du Conseil régional, les élus vont débattre d’une proposition du Président Paul Vergès : créer une Société Publique Locale d’Aménagement (SPLA), constituée par la Région et d’autres collectivités réunionnaises, pour faciliter et accélérer la réalisation d’équipements publics dont la population a besoin pour vivre mieux. Ce genre de structure publique a été créé par une loi en 2006, une trentaine a déjà vu le jour en France et celle de La Réunion sera la première en Outre-mer.
Tout le monde se souvient qu’aussitôt après le cyclone Gamède, le président de la Région a lancé un appel à renforcer le « partenariat institutionnel » dans notre île afin de fédérer les énergies pour nous adapter aux effets du changement climatique et qu’il a renouvelé cet appel à plusieurs reprises pour faire face à la crise économique et financière mondiale. Depuis, ces appels ont été entendus et un grand nombre de communes réunionnaises ont exprimé leur volonté de participer à la création de cette SPLA dans ce but.

Au lieu de souligner l’esprit d’ouverture de Paul Vergès à ce sujet et de se féliciter — en tant que journaliste réunionnais et citoyen responsable — de la réalisation d’un tel projet au service des Réunionnais, voire de faire des propositions pour améliorer encore son efficacité, l’auteur de cet article rabaisse le niveau de la réflexion. D’abord, il prétend que deux communes « ont été écartées par la Région », ce qui est une fausse information.
Ensuite, il se lance dans des procès d’intention, en donnant un côté politicien et électoraliste à ce projet du Conseil régional. Mais à quoi servent de tels procès d’intention ? Au service de quels intérêts sont-ils portés ?

Les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à souhaiter que les élus travaillent ensemble au service de la population, au-delà de leur appartenance politique. Lorsqu’un responsable politique comme Paul Vergès se consacre entièrement à une telle cause, afin de rassembler le maximum d’acteurs du pays sur des projets fondamentaux pour les Réunionnais, on trouve systématiquement quelqu’un pour l’accuser d’y rechercher un intérêt personnel.
Même sur le service public d’information payé par les Réunionnais, un chroniqueur matinal n’en rate pas une pour descendre aussi bas. C’est lamentable, mais les temps changent et ces comportements isolent de plus en plus leurs auteurs.

L. B.


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