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24 août 2021, par
L’Afghanistan a été surnommé « le cimetière des empires ». Et les talibans se voient comme les héritiers de cette traditionnelle capacité de résistance aux occupants.
L’Afghanistan occupe une position stratégique entre l’Asie centrale et l’Asie du Sud, au sein d’une région riche en pétrole et en gaz naturel. L’État afghan est historiquement confronté aux aspirations indépendantistes de différents groupes ethniques résidant sur son territoire, tout spécialement les Pachtounes et, dans une moindre mesure, les Baloutches. Au fil des siècles, les Perses, les Grecs, les Moghols, les Britanniques s’y sont cassés les dents. Puis dans les années 1980, c’est l’Union soviétique qui a fini par battre en retraite. Il s’en est suivi une guerre civile, soldée par la victoire des talibans, ces « étudiants en religion » (c’est le sens de leur nom) formés dans les écoles coraniques du Pakistan. En 1996, ils instaurent un régime islamique dans le pays et abritent alors les bases arrière d’Al Qaida avec le soutien des services secrets pakistanais.
Les relations entre l’Afghanistan et le Pakistan ont toujours été tendues depuis que le premier a été reconnu comme un État souverain en 1919. Lorsque le Pakistan a obtenu son indépendance en 1947, l’Afghanistan a été le seul pays de l’ONU à voter contre sa reconnaissance, en bonne partie du fait du refus de Kaboul de reconnaître la ligne Durand – la frontière afghano-pakistanaise, longue de 2 400 kilomètres, tracée à la hâte en 1893, des millions de Pachtounes se retrouvant alors de part et d’autre. Craignant les appels lancés par les Pachtounes des deux pays en faveur de la création d’un État national pachtoune qui comprendrait une large partie du nord du Pakistan, Islamabad cherche depuis longtemps à faire de l’Afghanistan un État client, ce qui lui permettrait de gagner en profondeur stratégique face à l’Inde. Pour cela, les responsables pakistanais cherchent avec constance à faire émerger en Afghanistan une identité islamique (plutôt que pachtoune).
Il aura fallu près de vingt ans pour que le secret de polichinelle soit officiellement éventé. Oui, les États-Unis ont bien commencé à aider militairement les moudjahidines afghans dès le début du mois de juillet 1979, soit près de six mois avant l’entrée des chars soviétiques à Kaboul. L’ancien directeur de la CIA (1990-1993) Robert Gates le reconnaîtra dans son premier livre paru en 1997, et Zbigniew Brzezinski, conseiller du président démocrate Jimmy Carter au moment de la crise afghane, le confirmera un an plus tard dans un entretien accordé au Nouvel Observateur : « C’est en effet le 3 juillet 1979 (que Carter) a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime pro-soviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques. »
Après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis, en représailles, interviennent en Afghanistan. L’armée américaine l’emporte rapidement, mais son objectif se limite à Al Qaida. Les talibans ne sont qu’un sujet annexe. Washington signe un succès militaire. Mais derrière va rater la paix.
Vingt ans de présence internationale pour un échec. Les talibans reconstituent leurs forces au Pakistan. Les États-Unis passent des accords sur le sol afghan avec des chefs tribaux souvent corrompus. Le pouvoir civil installé à Kaboul ne parvient pas à s’imposer. Les années passent, les États-Unis s’engagent ailleurs, notamment en Irak. Les talibans repartent à l’offensive et reprennent le contrôle d’une grande partie du pays, tout en engageant au Qatar des négociations un peu factices avec les États-Unis. C’est l’échec de la politique des États-Unis qui, depuis longtemps, a poussé un courant nationaliste religieux à prendre le pouvoir dans plusieurs pays : outre l’Afghanistan, en Turquie, en Inde ou au Pakistan. La chute de Kaboul marque la fin de l’Empire américain, et laisse la place au multilatéralisme de doctrine chinoise.
« Un gravier dans la chair d’un homme, et les empires s’écroulent ». Emile Zola
Nou artrouv’
David Gauvin
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