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17 novembre 2021, par
C’est une petite révolution dans le monde de la construction. En Isère, une entreprise a réussi à produire le premier « béton de bois », un matériau innovant et écologique.
Avec une durée de vie d’au moins 50 ans, les bâtiments s’inscrivent dans le temps long. Les impacts environnementaux qu’ils induisent sont donc à considérer sur l’ensemble de leur cycle de vie. De nombreuses activités prennent place durant ce cycle de vie et sont regroupées en deux grandes étapes : l’exploitation du bâtiment et sa construction (qui regroupe toutes les activités en amont et en aval de l’exploitation dont la fin de vie du bâtiment). Entre autres, chaque étape génère des émissions de gaz à effet de serre (GES) principalement en raison de l’énergie nécessaire à la réaliser. Car il existe plusieurs gaz à effet de serre dont les conséquences sur le climat diffèrent, toutes les émissions sont ramenées à une même unité : la tonne équivalent CO2 (tCO2e) ou le kilogramme équivalent CO2 (1 tCO2e = 1000 kgCO2e). L’empreinte carbone correspond au cumul de toutes les émissions de GES générées à chaque étape du cycle de vie. Il est primordial de considérer l’ensemble du cycle car des émissions ont souvent lieu très en amont dans la chaîne de valeur. Notamment, les étapes d’extraction des matières premières puis de fabrication des matériaux de construction et équipements, sont responsables d’importantes émissions qui pèsent sur l’empreinte carbone du bâtiment.
« A part le chalet canadien en rondin brut, je ne connais pas d’autre matériau de construction au monde avec un bilan carbone négatif », dit Rémi Ischia, directeur général de Construction Composites Bois. L’entreprise a mis au point un béton de bois, baptisé « Lignoroc ». Un mètre cube de ce nouveau matériau, où les granulats ligneux remplacent le sable et le gravier, présente un bilan négatif de -236 kg de CO2. Le procédé de fabrication mécanique, très peu transformateur, n’a pas recours à la chimie, car le produit fini n’a besoin d’aucun traitement anti-feu, ni antifongique ni anti-termites, impactant peu les réserves de carbone accumulées par l’arbre durant des décennies. Si bien qu’une maison de 120 mètres carrés bâtie avec des panneaux préfabriqués autoportants en Lignoroc stocke encore 6 tonnes de CO2 dans son enveloppe murale. Quand l’équivalent en moellons, béton traditionnel ou briques en a produit respectivement 5, 10 et 20. Et ce matériau avec un déphasage thermique de 21 heures -12 étant déjà une très bonne performance – ne nécessite aucune isolation complémentaire pour maintenir une maison fraîche. A moins d’un mètre, Lignoroc, de teinte grise, ne se distingue pas du béton, mais il est trois fois plus léger. Agréé pour des constructions R + 1, ce matériau de structure est en cours d’homologation pour du R + 3 en murs pleins et R + 7 en panneaux de façade.
Le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES) en France. Il a donc un rôle central à jouer dans la lutte contre le dérèglement climatique qui passe par une réduction drastique des émissions de GES qui sont de deux natures : les émissions liées aux consommations énergétiques lors de la phase d’usage du bâtiment. Ces émissions représentent 26 % des émissions nationales. Les bâtiments (tertiaires et résidentiels) représentent 45 % de la consommation énergétique nationale ce qui en fait le premier consommateur énergétique en France. La part d’énergie fossile dans cette consommation s’élève à 50 % pour le tertiaire et à 40 % pour le résidentiel. S’ajoute à cela les émissions indirectes induites par le cycle de vie des constructions et équipements mis en œuvre lors des travaux de construction et de rénovation. Ces émissions sont de l’ordre de 30 MtCO2e soit 7 % des émissions nationales. En 2017, la France s’est fixé un objectif de neutralité carbone à horizon 2050. Afin d’atteindre cet objectif, la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) prévoit une réduction par un facteur 6 des émissions de GES en 2050 par rapport à 1990. Entre autres, cela implique une décarbonation quasi-complète du secteur de l’énergie, des transports et du bâtiment (résidentiel et tertiaire).
Le béton de bois combine le meilleur du béton-ciment et du bois. Il s’agit de mortier innovant composé d’eau, de plaquettes de bois broyées provenant de scieries locales et d’un liant minéral qui assure résistance et durabilité. Les murs en béton de bois sont destinés à la construction de bâtiments à faible consommation d’énergie, voire passifs, répondant à des critères de qualité, durabilité et confort de vie. Une isolation intégrée est tout d’abord un gain de temps. Une fois les murs en place, nul besoin de payer de la main-d’œuvre supplémentaire pour réaliser son isolation. D’autre part, une isolation intégrée va permettre de limiter les déperditions d’énergie. La performance thermique est aussi offerte par le déphasage du mur perspirant. On appelle déphasage le temps qu’il faut à la chaleur pour pénétrer à l’intérieur de la maison. Plus le déphasage est bon, plus le confort durant l’été sera maximal. Les murs en béton de bois permettent un déphasage de 21 heures quand un « bon déphasage » se situe normalement entre 10 et 12h. Un mur perspirant, plus communément appelé mur respirant, permet à la vapeur d’eau de migrer de l’intérieur vers l’extérieur de la maison de façon naturelle, régulée et autonome. En effet, lorsque l’air dans la maison est trop humide, le mur perspirant va absorber la vapeur d’eau superflue. Au contraire, lorsque l’air intérieur est trop sec le mur va libérer la vapeur d’eau qu’il a absorbée. Ce procédé augmente la sensation de confort pour les habitants de la maison en leur offrant une habitation saine et écologique. Les murs en bétons de bois sont autoporteurs. Ils supportent leur propre poids. La préfabrication de qualité des murs en béton de bois permet un montage simple et rapide. Lignoroc nous fait la promesse d’une maison de 120m2 montée en seulement 2 jours. Cette promesse n’est qu’une des solutions possibles, mais nous devons retenir que c’est possible. Le béton bois pourrait aussi nous permettre de répondre au besoin de logement, sans la contrainte des matériaux dont nous disposons de moins en moins, gravier et sable.
“L’innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité.” Peter Drucker
Nou artrouv’
David Gauvin
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