“Alon fé viv nout lang”

25 octobre 2006

Elle est bien tombée la conférence-débat organisée lundi soir à la Région, en plein durant le colloque sur “La Réunion et l’Océan Indien, de la décolonisation au 21ème siècle”. En effet, cette conférence portait sur le livre paru aux éditions Tikouti, “Oui au créole, oui au français”, rédigé par Axel Gauvin, Laurence Daleau, Yvette Duchemann et Fabrice Georger.
Ces enseignants ont démontré combien l’enseignement des langue et culture régionales est important pour assurer la réussite scolaire de tous les enfants et combattre le fléau de l’illettrisme. Ils ont expliqué en quoi les premières expériences de l’enseignement du créole dans les écoles sont « très prometteuses ».

Les différents exposés ont aussi noté les avancées obtenues par les militants de la cause du créole. Notamment grâce à un amendement à la Loi d’orientation pour l’Outre-mer votée en 2000.
Mais de nombreux participants ont également mis l’accent sur les lenteurs, les retards et les obstacles à la promotion de la langue et de la culture réunionnaises. Ils ont mis le doigt sur les responsabilités de l’État sur ce point.

Face à ce problème, le conseiller régional Radjah Veloupoulé et la sénatrice Gélita Hoarau ont demandé, avec d’autres, que l’Éducation nationale s’implique davantage dans la valorisation du créole. Abondant dans ce sens, Élie Hoarau a appelé tous les Réunionnais à se rassembler pour promouvoir leur identité.
Pour le secrétaire général du PCR, le fait colonial a été reconnu par tous lors du 60ème anniversaire de la loi du 19 mars 1946. Sur cette base, il nous appartient de continuer la lutte pour effacer les séquelles et les survivances de la colonisation. Ainsi, « nou va fé viv nout lang ».

L. B.


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