Alternative à l’auto... immobile

4 novembre 2004

L’image est connue, éculée même : si l’on mettait pare-chocs contre pare-chocs les 280.771 véhicules du parc automobile réunionnais, on obtiendrait un ruban métallique susceptible de faire deux à trois fois le tour de l’île.
Faute d’alternative crédible, faute de volonté politique clairement affichée, l’automobile est devenue incontournable dès lors qu’il s’agit de se déplacer à son aise. De 139.000 véhicules en 1990, le nombre de véhicules en circulation dans l’île est passé à 280.771 l’an dernier. Soit une augmentation de 102% en moins de quinze ans.
Mais même coincé dans les embouteillages, il est inutile et démagogique de pester contre “ban’ zélus” et de se demander “ko sa zot i fé ?” Depuis 1986, ce sont près de 100 km de quatre-voies qui ont été livrées. Des milliards de francs ont été investis dans le réseau routier ces dernières décennies.
Mais chaque nouveau tronçon de route ne fait que déplacer les embouteillages. La course entre la construction de nouvelles routes et l’augmentation du parc automobile est perdue d’avance.
Avec une moyenne de 22.000 véhicules supplémentaires sur nos routes chaque année, l’asphyxie est proche. Dans dix ans, certains axes routiers connaîtront un taux de saturation dépassant les 100% et frôlant même les 150% en certains endroits.
À l’heure du Débat Public, l’occasion nous est donnée de réfléchir à une alternative crédible au tout-automobile. Ou plutôt, au train où vont les choses, à une alternative au tout auto... immobile.

S. D.


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