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18 décembre 2021, par
Il y a cent vingt ans naissait Ambroise Croizat. Celui qui deviendra ministre doit nourrir la famille dès l’âge de treize ans. Il rejoint alors le combat politique et social, avec le PCF et la CGT.
Alors que 2021 fut l’occasion de commémorer, en plus des cent-vingt ans de la naissance d’Ambroise Croizat, les soixante-quinze ans de la loi sur la Sécurité sociale qui porte son nom et les soixante-dix ans de sa mort, l’histoire du ministre du Travail à la Libération et « père oublié de la Sécu » demeure encore méconnue de l’historiographie de la protection sociale et de celle du mouvement communiste, et plus largement de la majorité des Françaises et des Français. « La France a eu beaucoup de ministres du Travail, mais un seul ministre des travailleurs ! » C’est à quelques pas de ces mots prononcés par Marcel Paul en 1971, lors de l’inauguration de la stèle érigée en hommage au bâtisseur de la Sécurité sociale, qu’Ambroise Croizat naît en Savoie un 28 janvier 1901.
Le père d’Ambroise Croizat, Antoine, est ouvrier et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Lui-même travaille en usine dès l’âge de 13 ans lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise. En 1917, il s’inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l’affiliation de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) à l’Internationale communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Il entre au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l’un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient permanent du Parti communiste en 1925. En 1928, il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 — et jusqu’à sa mort en 1951 — il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France. En 1936, au moment où se réalise l’unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT.
Elu député en 1936, Croizat prit une part active à l’élaboration des grandes lois sociales du Front populaire (les 40 heures, les congés payés, les délégués du personnel) comme membre de la commission spéciale constituée à cet effet. Il siégea également à la commission de la Marine militaire, à celle du Travail et à celle de l’Aéronautique. Il fut désigné à la commission supérieure du Travail. Rapporteur du projet de loi sur les conventions collectives du travail, il prit part à sa discussion, ainsi qu’à celle concernant les procédures de conciliation et d’arbitrage dans les conflits collectifs du travail. Il intervint sur le budget du Travail de l’exercice 1939 (durée hebdomadaire du travail, rendement des entreprises, congés payés) et, en 1939, sur l’amnistie des ouvriers frappés à la suite de faits de grève (Dictionnaire des parlementaires, t. III). Il fut membre du Conseil national économique de 1936 à 1940. La police l’arrêta dans la nuit du 7 ou 8 octobre 1939 à la sortie de l’Assemblée Nationale. Il fut déchu de son mandat de député le 20 février 1940 et condamné, le 3 avril 1940, par le tribunal militaire, à cinq ans de prison et 4 000 francs d’amende. Il connut dix-sept prisons françaises dont celle du Puy (Haute-Loire) avant d’être transféré en Algérie, à la prison de Maison-Carrée, en mars 1941. L’avance alliée permit sa libération le 5 février 1943.
Ambroise Croizat est nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale à la Libération. Il donne très vite le sens de son combat en imposant une multitude de réformes progressistes. Au cours des dix-huit mois de son mandat, il va mettre en place l’attribution, pour la première fois au monde, d’une prime prénatale, instaurer la médecine du travail, soutenir les centres d’apprentissage, généraliser les retraites, créer les comités d’entreprises… La liste est longue ! La mise en place de la Sécurité sociale symbolise la portée novatrice de l’œuvre sociale de Croizat. Il se battra avec acharnement pour la concrétiser. Ainsi, il imposera la cotisation sociale comme moyen de financement et organisera sa gestion par les travailleurs eux-mêmes. Il mobilisera le corps militant de la CGT pour créer les structures nécessaires pour en faire bénéficier la population au plus vite. Ces avancées sociales, arrachées en faveur d’un rapport de forces favorable aux travailleurs et à leur famille, n’ont jamais été acceptées par le patronat et les libéraux. Depuis soixante-quinze ans, le patronat, revanchard, organise méticuleusement son détricotage en s’attaquant principalement à son financement et à son mode de gestion. Ce travail de sape a été favorisé par une législation qui a répondu aux sirènes patronales. Mais même fragilisé, le système de protection social français a su montrer sa pertinence dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid, comme lors de la crise financière de 2008. Considérant que la « Sécurité sociale fait partie du patrimoine vivant de tous les Français » et « est un pilier indispensable à notre République sociale », élus syndicalistes et intellectuels ont interpellé le président de la République afin qu’Ambroise Croizat entre au Panthéon.
« Ne me parlez pas d’acquis sociaux mais de conquis sociaux, car le patronat ne désarme jamais. » Ambroise Croizat
Nou artrouv’
David Gauvin
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