Anticipation et solidarité

28 septembre 2004

Le Centre de prévision climatique de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), aux États-Unis, vient d’annoncer le retour de l’enfant terrible du Pacifique, El Niño (“L’Enfant” en espagnol). C’est ce que nous apprend notre confrère “Le Monde”, dans son édition du 26 septembre.
Parmi les indices, on relève une hausse d’un demi degré de la température de la surface de la mer dans le centre-Est du Pacifique.
Phénomène périodique, El Niño avait fait de nombreux dégâts en 1997-98, entrant dans la catégorie des événements climatiques les plus violents et destructeurs du siècle passé.
Qu’en sera-t-il cette année ? La question est posée car les effets d’El Niño sont en relation avec des facteurs encore difficilement mesurables, comme par exemple l’intensité et l’extension du réchauffement de la zone tropicale de l’océan Pacifique.
On ne doit pas ignorer que l’océan Pacifique est ceinturé de pays qui n’ont pas les moyens économiques pour faire face au déchaînement de l’énergie contenue dans le plus grand océan du monde. La catastrophe haïtienne nous a montré comment la pauvreté pouvait aggraver considérablement les effets d’une tempête.
Plus que jamais, l’heure est à l’anticipation et à la solidarité. Un responsable politique doit désormais tenir compte du facteur “réchauffement climatique” dans ses décisions. Mais il doit aussi favoriser le partage des informations avec les pays qui nous entourent, ceci afin qu’un phénomène ne puisse pas tuer des milliers de personnes dans un pays qui n’a pas les moyens techniques et financiers pour anticiper.

M. M.


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