Anticiper

4 octobre 2004

Les indices du changement climatique ne cessent de s’accumuler. Un des plus flagrants est la fonte accélérée des glaciers, comme le montrent une récente étude de Greenpeace sur l’évolution du massif des Pyrénées, et le risque de débordement d’un lac glaciaire dans les Alpes. Les études qui mettent en évidence la diminution progressive de la surface et de l’épaisseur de la banquise vont également dans ce sens.
C’est donc un volume considérable d’eau douce qui est libéré dans la mer et par conséquent, le niveau de l’océan s’élève. Victimes connues de cette hausse : les habitants des Tuvalu. Lors de la dernière grande marée, c’est tout un pays qui a été submergé pendant plusieurs heures. Et c’est tout un peuple qui envisage sérieusement d’émigrer car sa terre ne sera bientôt plus habitable.
Or, ce phénomène concerne particulièrement La Réunion. D’après les experts du GIEC, dans moins d’un siècle, la mer pourrait monter de 80 cm. On imagine que cette situation aura des conséquences, en particulier pour un axe stratégique : la route du littoral.
Un des thèmes du débat public sur la politique des déplacements est justement le devenir de la liaison entre Saint-Denis et La Possession. Et devant les contraintes imposées par la hausse du niveau de la mer, on mesure l’importance d’anticiper sur l’impact des changements climatiques dans la réalisation d’un aménagement aussi stratégique pour notre île.

M. M.


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