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17 janvier 2013, par
Le fait majeur de ces 60 dernières années a été le pillage de La Réunion au profit de forces économiques et politiques extérieures. C’est par milliards d’euros annuels que la valeur ajoutée produite par tous les Réunionnais est ainsi siphonnée. Même sous la colonisation, on n’avait pas vu un tel phénomène. Conséquence : c’est la perte de savoir et savoir-faire des Réunionnais, des connaissances accumulées sur des siècles. Les jeunes, considérant que cela ne vaut plus le coût de se battre contre les puissances économiques et politiques extérieures, préfèrent jouer des rôles subalternes. Cela est particulièrement vrai dans le secteur industriel. Les grands producteurs réunionnais disparaissent un à un, quasiment dans l’indifférence des politiques et des médias. Notre patrimoine intellectuel, capitalistique et technique fout le camp.
Dans ce contexte de pillage éhonté de notre patrimoine, la récupération par le groupe Chatel de l’enseigne « Rhum charrette » est une exception qui illustre parfaitement la situation et souligne qu’un sursaut est possible, pour peu que les acteurs réunionnais disposent d’une vision d’avenir qui permette de dégager des stratégies de conquêtes ou de reconquêtes de pouvoirs économiques.
En effet, l’industrie sucrière a évolué vers l’élaboration de produits dérivés dont la rentabilité offrait des perspectives de croissance : spiritueux, sucres spéciaux et énergie, en particulier. Beaucoup d’effort a été fait pour la promotion du « rhum charrette » , un label réunionnais. Pour des raisons propres aux actionnaires des sucriers, c’est le groupe Téréos qui met le grappin sur tout ce patrimoine réunionnais. Son siège social est actuellement au Brésil.
Sans s’attarder sur les détails qui ont prévalu aux différents niveaux de transactions, le groupe Chatel réussit à ramener le bébé dans son île de naissance. Selon les informations publiées, le coût de l’opération s’élève à 35 millions d’euros. Ainsi, les Réunionnais ont payé le double de sa valorisation pour retrouver une partie de leur patrimoine. L’opérateur économique extérieur s’est fait une plus-value substantielle sur le dos des Réunionnais.
L’action de Chatel peut être comparée à celle, négative, de l’actuel président de Région et d’Air Austral.
Air Austral a été créée pour les besoins de désenclavement de La Réunion. Avec cette compagnie, la valeur ajoutée produite reste à La Réunion. Cela lui a permis de créer, par exemple, un millier d’emplois. Ce qui n’est pas le cas d’Air France, Corsair et Air Mauritius. Au cœur du débat sur la continuité territoriale, financée par les pouvoirs publics, les anciens dirigeants d’Air Austral et de la Région Réunion avaient élaboré, avec l’aide d’Airbus, une solution qui consiste à faire de l’A380 un avion de 840 places. Avec cette innovation, Air Austral avait commandé les 2 premiers exemplaires. Le premier devait être en service cette année, 2013. Cette innovation donnait à Air Austral un avantage comparatif inégalé par rapport à ses concurrents. C’était fini du pillage de l’argent public.
Depuis 2010, l’objectif n’est plus de valoriser le patrimoine réunionnais, mais de le démolir. Après le tram-train, l’A380-840 places est abandonné. Et c’est Air Mauritius qui se frotte les mains en faisant atterrir l’A380 d’Emirates à Plaisance, dans deux mois. Nous allons assister à un véritable siphonnage de la clientèle réunionnaise qu’assument déjà Air France et Air Mauritius. Les Réunionnais vont enrichir 3 compagnies, et le Conseil régional assure, dans les faits, la rentabilité des compagnies extérieures, avec l’argent public des Réunionnais.
Nous sommes bien devant un choix stratégique de développement : ou bien la richesse produite par les Réunionnais reste ou retourne à La Réunion, ou bien il fait l’objet d’un pillage en règle, avec la complicité d’élus réunionnais, à qui il faudra demander des comptes.
J.B.
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