Attitudes mesquines et partisanes

13 janvier 2007

Du Port aux autres communes de l’île, il aura fallu des dizaines d’années de bataille depuis 1971 pour que le scandale des journaliers communaux soit posé de façon globale. Trente ans pour que s’amorce - et se termine pour certaines communes - un processus d’intégration des employés non titulaires dans la fonction publique territoriale de France. Cette étape constitue une réelle avancée (salaires, reconnaissance de l’ancienneté, primes, évolution des carrières... etc.). Mais elle doit être complétée par l’acquisition d’un véritable statut, qui passe par la titularisation. Celle-ci, assortie d’une indexation - contrairement à la métropole -, est de la responsabilité du gouvernement.

Porté par la majorité des maires et l’Intersyndicale de la Fonction publique territoriale, ce processus d’intégration touche aujourd’hui 80% des journaliers communaux. Seuls deux maires s’y sont farouchement opposés, celui du Tampon et celui de Saint-André. Le premier a décidé d’opter pour une solution individualiste (notre édito d’hier) dont l’effet principal sera d’inciter l’État à se désengager de la résolution globale du problème des employés communaux. Quant au maire de Saint-André, il n’a eu de cesse de torpiller toute réflexion sur la titularisation du personnel communal précaire, pour finir par proposer à ces derniers un contrat de droit privé (CDI) qui pérennise la précarité en annonçant le démantèlement de la fonction publique.

Droit privé pour l’un, titularisation qui aura du mal à aller jusqu’au bout pour l’autre : ces deux maires se retrouvent, ainsi, dans des positions diamétralement opposées par rapport à la solution juste d’un problème qu’ils auront, entre-temps, considérablement compliqué.

J.M.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus