Au-delà du nombril

28 avril 2008, par LB

Après l’interview présidentielle de jeudi soir , on a lu et entendu comme d’habitude surtout deux types de commentaires de la classe politique en France : pour les uns, “tout était bon” ; pour les autres, “tout était mauvais”. Ce manichéisme des principaux responsables politiques de l’hexagone agit comme des œillères, qui les empêchent de voir globalement les graves problèmes de notre temps.
Ainsi, à l’occasion de cet entretien à quelques semaines de la présidence française de l’Union européenne, ni le chef de l’État ni ces commentateurs n’ont évoqué les enjeux d’une telle responsabilité, qui dépasse de très loin les débats intérieurs franco-français. Ce nombrilisme a évacué les questions autour de la crise alimentaire mondiale comme des rapports de l’Europe avec l’Afrique, avec l’Inde, la Chine, les autres pays émergents et avec l’OMC (Organisation mondiale du commerce).

À La Réunion, quelle sera l’attitude de notre classe politique devant ces évolutions internationales et européennes, avec leurs répercussions sur notre île ? Par exemple, que va-t-elle proposer au futur président de l’Union européenne face à des échéances comme la fin de l’octroi de mer, la baisse du prix du sucre et de la continuité territoriale, la diminution des crédits européens spécifiques pour les RUP et pour l’aide au co-développement ? Peut-on enfin sortir du nombrilisme provincial et aller à l’essentiel ?

L. B.


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