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4 septembre 2009
La fixation des prix des carburants est l’un des meilleurs exercices permettant de démontrer l’impasse dans laquelle les habitudes de “profitasyon” ont conduit notre île.
En novembre 2008, les transporteurs protestent contre le coût élevé des carburants. Ils ont raison de le faire, car, pour des raisons encore inexpliquées (parce qu’inavouables ?) le préfet s’est refusé à prendre en compte l’importante baisse du prix du baril de pétrole. Grâce à M. Mongin, compère des pétroliers, à la recherche de notoriété pour briguer un poste régional en 2010, le préfet détourne l’attention de l’opinion en désignant la Région comme bouc-émissaire.
Cette manipulation réussit à extorquer 2,5 millions d’euros pour soutenir les transporteurs et conforter les pétroliers dans leur entreprise de rackett.
Mais, pour une fois, la puissance de la protestation populaire conduit le pouvoir à recourir aux pompiers de l’IGF, puis de l’ADC, le travail étant complété par les missions parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale. Et le pot aux roses est découvert : mettant « en évidence des pratiques d’ententes anticoncurrentielles, face auxquelles les services de l’État sont restés inactifs [1] ». Et pour cause, car le préfet, chargé de contrôler la formation des prix abandonne les Réunionnais aux désidératas des pétroliers « Les compagnies pétrolières donnent un prix au préfet qui s’exécute2 ». « Force est de constater que […] l’État a été amené à décider des augmentations générales de marge qui n’étaient pas toujours justifiées. […] Ainsi, contrairement aux préconisations du décret du 23 décembre 2003 […] la marge de distribution a augmenté de […] 77% à La Réunion, soit bien plus que l’indice des prix des services [2] ».
Ces rapports et d’autres études ont conduit le gouvernement à reconnaître que les prix des carburants et ceux des produits de première nécessité étaient exagérés. Outre une baisse des prix, le gouvernement a — fait exceptionnel — reconnu qu’il fallait aider les Réunionnais, y compris ceux ayant un travail, pour leur permettre de faire face.
Donc, ces aides ont été décidées une fois le constat établi d’un coût de la vie plus élevé à La Réunion qu’en France continentale. Il s’agit donc d’une sorte de « remise à niveau ».
Et pourtant, depuis quelques semaines, radios, télés et presse de révérence entretiennent le “buzz” issu de la préfecture selon lequel l’augmentation du prix des carburants s’imposerait compte-tenu de l’augmentation du prix du baril.
Résumons : en 2008, le cours du baril s’effondre. La préfecture ne baisse pas les prix. Les manifestations s’enchaînant, des enquêtes sont décidées et une mini baisse intervient en février 2009. Les rapports établissent de façon incontestable que les pétroliers se sont gavés — la marge de distribution a augmenté de 77% à La Réunion — sur le dos des Réunionnais au point que les finances publiques sont mises à contribution pour tenter de soulager un peu les victimes de cette gabegie… et ne voilà-t-il pas qu’on vient nous chanter la complainte du pauvre pétrolier pleurant misère ? Or les rapports le démontrent amplement : profitant de leur monopole de fait sur un produit vital, les pétroliers trichent sur toutes les lignes afin de gagner sur tous les tableaux. Ainsi la SRPP rémunère-t-elle les capitaux engagés pour ses dépôts à 21% de leur montant contre 17% aux Antilles et 12,2% en Europe. Quasiment le double ! Soit, pour les seules opérations de stockage, un coût de 3,12 centimes d’euro/hectolitre au lieu de 1,78 centime d’euro. Et nous n’avons jamais entendu dire qu’avec 1,78 centime d’euro/hectolitre, les pétroliers d’Europe s’habillaient de culottes rapiécées !
Les heures à venir vont être très intéressantes : allons-nous voir les Réunionnais, dont le gouvernement a reconnu qu’ils étaient pressurés, être appelés par le préfet à se porter au secours de nos pauvres pétroliers au lieu d’exiger qu’ils mettent fin à leurs pratiques ?
Jean Saint-Marc
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