Aujourd’hui, le créole triomphera au Jardin de l’État : une grande victoire pour les communistes

20 février 2015, par J.B.

Le Rectorat a diffusé hier une invitation à la presse dont voici un extrait. Dans l’édition en ligne de Témoignages, le programme détaillé est publié :

« À l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle, 600 élèves de 27 classes de toute l’île, accompagnés par leurs enseignants, sont réunis par la mission Langue et culture régionales 1er degré du rectorat, pour une matinée de rencontres et d’échanges qui aura lieu :
le vendredi 20 février 2015 de 9h15 à 14h
au Jardin de l’État à Saint-Denis
La manifestation verra la participation de différents écrivains et artistes locaux ayant accepté d’être parrains et marraines de la journée : Lolita Tergémina (comédienne), Florans Féliks (plasticienne), Daniel Honoré (écrivain), Patrice Treuthardt (poète). »

Aujourd’hui au Jardin de l’État, c’est donc un triomphe pour la reconnaissance du créole réunionnais. Lorsque l’on se souvient qu’un vice-recteur avait appelé à « fusiller le créole », que de chemin accompli.

L’arrivée du créole sur la place publique ne s’est pas faite naturellement. Elle est le résultat d’un combat dans lequel les communistes ont joué un rôle décisif. Dans les années 1960, Témoignages est le seul journal à ouvrir ses pages au créole. La consigne du pouvoir, c’était d’écraser le créole sous le rouleau compresseur de l’assimilation. Tout ce qui pouvait rappeler l’existence du peuple réunionnais était alors combattu.
Le créole a résisté, puis il a réussi à pénétrer le coeur du système éducatif.

Aujourd’hui, plus de 600 élèves seront rassemblés à Saint-Denis à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la langue maternelle. Des écrivains et artistes participeront aux actions.
Au final, c’est la reconnaissance d’une réalité : la langue maternelle à La Réunion, c’est le créole. C’est une grande victoire pour les communistes.

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