Bâtir une société harmonieuse

29 janvier 2005

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Ce qui était à la base du système monstrueux mis au point par le fascisme allemand était le racisme. En effet, pour tenter de justifier l’extermination de millions de Juifs, de Tziganes, de Slaves et de Noirs se trouvant en Europe à l’époque - et au passage récupérer leurs biens et augmenter "l’espace vital" de la "race supérieure" -, les nazis considéraient leurs victimes comme des êtres inférieurs aux autres humains.
Les cibles de la "solution finale" étaient traitées en "sous-hommes". On les appelait des “Stücken”, des “morceaux”. Tout comme dans le Code Noir du roi Louis XIV, on appelait les esclaves noirs des "meubles".

Cette déshumanisation, cette infériorisation de certains humains par d’autres humains visait également les homosexuels, les personnes handicapées et les malades mentaux. Toutes ces personnes étaient considérées comme inutiles ou nuisibles, donc à éliminer, à exterminer.

Cette vision criminelle de l’être humain perdure aujourd’hui en Europe, même si elle s’exprime autrement : ce sont les cris racistes qui s’élèvent dans les stades quand un Noir touche le ballon. Ce sont les jeunes immigrés exclus des boîtes de nuit et des quartiers chics. Ce sont les discriminations qui frappent les populations et les collectivités d’Outre-mer par rapport à celles de métropole.

L’élimination du racisme, traiter chaque être humain sur un pied d’égalité - avec les mêmes droits pour tous -, est une priorité. C’est la première condition pour bâtir une société harmonieuse, basée non plus sur les intérêts particuliers mais sur le bien commun.

Sitianlati Daroussi


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