Bilan de François Hollande : refus de respecter les engagements et affaiblissement du PCR

3 décembre 2016, par J.B.

François Hollande a décidé qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection présidentielle. C’est un fait sans précédent dans la 5e République. En effet jusqu’à présent, tous les chefs d’État qui sont allés au terme de leur premier mandat ont tenté avec plus ou moins de succès de solliciter un second mandat auprès des électeurs.

Cette décision permet de donner un coup de projecteur sur l’influence du chef de l’État à La Réunion au cours de ces cinq dernières années. Force est de constater que cette période est riche d’enseignements. Il est encore tôt pour faire un bilan exhaustif, néanmoins des faits sont à rappeler.

Lors des Primaires citoyennes, le PCR avait décidé de soutenir la candidature de François Hollande. C’était sur la base d’une lettre adressée à Paul Vergès le 4 octobre 2011, François Hollande avait notamment indiqué ceci : « Je connais bien votre territoire avec les difficultés qu’il rencontre mais aussi avec ses atouts. Après 4 ans de politique de droite marquée par une absence de solidarité et aussi de respect envers les citoyens des territoires d’Outre Mer, j’entends construire - si je suis désigné lors des primaires citoyennes au Parti Socialiste et dans la perspective des élections présidentielles - une nouvelle relation avec les territoires d’Outre Mer ».

Et de conclure : « J’entends conduire cette nouvelle politique en renforçant le dialogue et l’écoute avec les élus locaux et les collectivités locales et territoriales, car rien ne se décidera plus de manière unilatérale ».

En novembre 2011, François Hollande avait remporté les Primaires. À La Réunion, il était arrivé en tête alors que la plupart des dirigeants de la Fédération socialiste soutenaient une autre candidate.

Quatre mois plus tard, François Hollande était en campagne dans notre île. Le 31 mars 2012, il tenait un meeting à Saint-Denis. L’équipe de François Hollande a alors décidé de faire monter Huguette Bello à la tribune ce jour-là. Elle ne pouvait pourtant pas ignorer que cette personne était en conflit ouvert avec le PCR, ce qui allait se matérialiser plus tard par la création d’un parti destiné à combattre les communistes. Cette décision était une ingérence dans les affaires d’un autre parti, et elle visait à l’affaiblir.

Le lendemain, 1er avril 2012, François Hollande a tenu un discours à Saint-Louis dans lequel il s’est engagé à mettre en œuvre plusieurs mesures du programme du PCR, dont le tram-train. Aucun engagement de ce discours n’a été tenu.

Par contre, force est de constater que depuis 2012, le travail de sape contre le PCR s’est poursuivi. Lors des élections régionales, les dirigeants socialistes ont préféré s’allier avec d’anciens communistes adversaires du PCR et se plier à leurs conditions, plutôt que de participer à un grand rassemblement incluant le PCR et qui ne pouvait que conduire à la victoire.

Lors de la campagne présidentielle de 2012, le PCR s’était loyalement investi dans le soutien de François Hollande sur la base du respect des engagements. À l’heure d’un premier bilan, la présidence de François Hollande restera une période au cours de laquelle le PCR a été la cible d’une offensive sans concession.

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Messages

  • Voilà pourquoi nous n’avons pas confiance...
    Et quand j ’entends une députée socialiste appeler au rassemblement je me dis que elle croit que : " nous avons tué COUILLON pour prendre la place "


Témoignages - 80e année


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