Bti : kisa i blok ?

12 juillet 2006

Outre les problèmes d’emploi, de logement et de pouvoir d’achat qui tracassent des centaines de milliers de Réunionnais, il y a celui du chikungunya.
C’est vrai, les médias en parlent moins. Parce que la plupart d’entre eux ont tendance à sous-estimer le danger potentiel que représentent les nouveaux cas de personnes contaminées par le virus. Ils mettent en avant le fait que ces chiffres sont en diminution depuis quelques mois, ce qui est une bonne chose. Mais cela ne diminue en rien le risque d’une nouvelle grosse épidémie l’été prochain.

En effet, 200 nouveaux malades - comme durant la semaine du 26 juin au 2 juillet derniers - c’est trop. Car c’est le même nombre que l’an dernier à pareille époque. Et l’on a vu la catastrophe que cela a provoqué : 239 morts en six mois, plus de 260.000 Réunionnais atteints, beaucoup de souffrances humaines, de dégâts économiques et sociaux, de ravages environnementaux...
C’est bien pour empêcher la répétition de cette catastrophe que de nombreuses voix réunionnaises demandent à l’État de mettre du Bti à la disposition de la population. Selon les scientifiques, ce bio-pesticide est un "produit miracle" pour tuer les larves des moustiques transmetteurs du virus. Sans effet négatif sur l’environnement.

D’où la question : qu’attendent les autorités pour permettre à tous les Réunionnais d’avoir accès au Bti et de devenir les principaux acteurs de la lutte contre le chikungunya ?
Autre question : d’où vient le blocage à cette décision ? Du préfet lui-même ? Ou a-t-il reçu des ordres dans ce sens depuis Paris ? Ou bien de certains élus ? Kisa i blok ?

L. B.


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