C’est maintenant que les Réunionnais goûtent au plaisir de la route des Tamarins

9 janvier 2013, par J.B.

Depuis deux jours, les Réunionnais s’expriment dans les médias, et le discours est unanime pour dénoncer les difficultés de circulation pour traverser la rivière Saint-Etienne. Tous racontent leur galère : pour faire 200 mètres, ils ont mis entre 1h30 à plus de 2h de temps. Les plus chanceux expliquent qu’ils ont dû quitter une heure plus tôt pour bénéficier de la fluidité du trafic.

Sur les ondes, d’autres automobilistes expliquent que l’embouteillage démarre depuis l’Etang-Salé. Et on se dit qu’il y a un Bon Dieu avec les victimes, car nous sommes en période de vacances scolaires et les entreprises du BTP sont en congés. Sinon, la situation aurait été beaucoup plus grave. On n’ose même pas imaginer les kilomètres d’embouteillages que cela aurait engendrés.

Cet épisode vient nous rappeler à bon escient la galère que vivaient les automobilistes pour traverser Saint-Gilles, La Saline et Saint-Leu il y a encore 3 ans. La solution a été apportée par la réalisation de la route des Tamarins en moyenne altitude, avec des conditions techniques qui évitent de reproduire les constructions de radiers submersibles. Tous les usagers de la route des Tamarins peuvent aujourd’hui circuler librement et faire l’économie de plusieurs heures d’embouteillage par jour.

A minima, à raison de 1h30 d’embouteillage à l’aller et au retour, cela fait 3h par jour, c’est à dire 15h par semaine. C’est l’équivalent d’une journée entière perdue dans les embouteillages par semaine ! En termes économiques, c’est un coût exorbitant pour les automobilistes (le temps et la consommation d’essence). Tous ces désagréments ont été largement amortis par la réalisation de la route des Tamarins. A la Région, sous la Direction de Paul Vergès, tous ceux qui ont travaillé sur ce dossier connaissent les difficultés qu’il y avait à surmonter tous les obstacles pour réaliser les 40 kilomètres et 120 ouvrages d’art, en un temps record de 4 ans. Sur le plan financier, la Région l’a supporté quasiment sur fonds propre, l’État ayant refusé d’y contribuer.

L’histoire retiendra que pendant que tous les efforts étaient consacrés à cette priorité, des manifestations et des opérations de retardement étaient menées par le socialiste Michel Vergoz ainsi que par des élus de droite. Le Conseil régional résonne encore de leurs propos à l’encontre des décisions de l’Alliance qu’ils ont combattues avec acharnement. Or, c’est aujourd’hui que les utilisateurs de la route peuvent mesurer la différence lorsqu’ils gagnent 2h en empruntant la route des Tamarins et qu’ils en perdent tout autant par la traversée de la rivière Saint-Etienne.

Personne ne doit jamais oublier que ce sont les socialistes et la droite qui ont combattu l’équipe qui a solutionné les embouteillages de l’Ouest, tout en se félicitant d’avoir fait capoter le tram-train. Encore heureux qu’ils aient gardé la réalisation du nouveau pont de la Rivière Sainte-Etienne dont les travaux avaient déjà commencé depuis plusieurs mois.

J.B.

Route des TamarinsPaul Vergès

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