Ça chauffe à Noël !

26 décembre 2012, par J.B.

Alors que les préparatifs festifs de Noël battaient son plein, une information a fait le tour de la planète : l’Antarctique se réchauffe beaucoup plus vite qu’on ne le pensait. Les commentaires qui ont suivi cette nouvelle scientifique remettent en cause les prévisions les optimistes. Jamais les décideurs politiques réunionnais n’ont été confrontés à un pareil enjeu.

Au début du mois de décembre, la 18ème Conférence sur le climat à Doha, capitale du Qatar, s’est soldée par l’absence de document contraignant et d’engagement précis. Les pays en développement ainsi que les îles menacées par la montée des eaux se sont plaints du manque de considération des pays riches, dont le modèle économique a provoqué le rejet dans l’atmosphère des gaz à effet de serre qui sont responsables de l’accélération du réchauffement de la planète.

Cette information publiée dans une revue scientifique aux États-Unis aura-t-elle un impact sur la position négative des Américains ? Il est peut-être plus facile de se présenter comme le gendarme du monde, mais plus difficile de se comporter comme un acteur majeur de la réduction des gaz à effet de serre. En particulier de financer les efforts des pays en voie de développement pour une économie durable.

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Vue de Kiribati, Tuvalu et les Maldives, cette information est catastrophique. Les dirigeants de ces pays n’ont d’autres recours que de chercher des solutions d’urgence, s’ils veulent éviter la disparition de leurs nations. La communauté internationale va-t-elle assumer ses responsabilités devant ces réfugiés climatiques ?

Voilà qui nous ramène à La Réunion où, il y a une vingtaine d’années, Paul Vergès avait tenu un point presse pour expliquer la priorité à donner à ce phénomène de réchauffement de la planète. On se rappelle des incompréhensions des uns et les sarcasmes des autres à ce sujet. Aujourd’hui, plus personne n’oserait avoir une attitude désobligeante sur ce sujet. Lorsqu’il était au Sénat ou à la Région, il a accordé la priorité à l’étude et la compréhension des effets du changement climatique et il a tiré des leçons pour l’application d’une politique concrète qui tourne le dos à l’aggravation de la situation.

L’effondrement d’un mur sur la plage de Saint-Gilles vient souligner la nécessité d’anticiper. Dans le cas contraire, les dégâts seront beaucoup plus difficiles à assumer. La réflexion est la même vis-à-vis du passage de la route du littoral en mer. L’entêtement du président de Région de maintenir son projet alors que tous les paramètres sont négatifs est une attitude dérisoire. Souhaitons qu’il puisse intégrer les dernières informations parues, ce week-end, sur l’accélération de la montée des océans.

J.B.


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