Canne à sucre : le PCR a pris position, quelle est celle des autres candidats ?

29 mai 2017, par J.B.

Une question essentielle pour notre île vient de débouler dans la campagne des législatives : l’avenir de la filière canne-sucre. C’est l’illustration d’un problème qui s’appréhende dans sa globalité. La canne à sucre n’est pas seulement une matière première d’un produit. La recherche a amené à diversifier ses usages dans des domaines tels que l’agro-alimentaire, la papeterie ou l’énergie. Dans notre île, la canne sert à produire principalement du sucre, des alcools et de l’électricité.

Cette plante joue un rôle important dans l’absorption de la pollution créée par les rejets des automobiles et autres moteurs à pétrole. Elle est capable d’accumuler le CO2 et restitue ensuite de l’énergie sous forme d’électricité. Il est donc clair que sans la canne, la consommation de charbon serait plus importante dans les centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge qui assurent la puissance de base du réseau électrique à La Réunion. La canne à sucre contribue donc à la marche vers l’autonomie énergétique.

Grâce à ses racines très étendues, la canne à sucre retient une masse considérable de terre dans les régions pentues où elle est plantée. Elle est donc un moyen de lutte contre l’érosion. En son absence, le risque de coulée de boue lors des fortes pluies serait plus important. Ces racines sont également un filtre qui contribue à assainir le sol et donc à protéger les nappes phréatiques. La canne à sucre a donc un rôle très important dans l’aménagement du territoire à La Réunion.

Sur le plan social, la filière canne-sucre donne du travail à 18.000 personnes dans les 24 communes de La Réunion, donc dans toutes les circonscriptions. 100.000 Réunionnais sont donc concernés directement ou indirectement par ces emplois. La canne à sucre a donc un rôle dans la cohésion de la société.

Penser qu’une plante aussi importante puisse être menacée de disparaître à cause de la concurrence mondiale sur le marché d’un seul produit, le sucre, devrait provoquer chez les candidats aux législatives un foisonnement de propositions. Force est de constater que dans cette bataille, le PCR est le seul parti à avoir pris position et fait des propositions. Ceux qui gardent le silence ne doivent pourtant pas perdre de vue que ce n’est pas parce qu’on ne parle pas d’un problème qu’il disparaît. L’avenir de la filière canne-sucre sera à l’agenda du gouvernement qui sera issu de ces élections législatives. C’est pourquoi le PCR a souligné qu’il est nécessaire de se positionner sur cette question. Car le silence et l’inaction ne peuvent que fragiliser l’avenir de la canne à sucre.

J.B.

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