Ce n’est qu’une question de temps…

20 août 2020, par Bertrand Ancelly

Echoué au sud-est de l’ile Maurice depuis le 25 juillet, plus de 1000 tonnes de pétrole du Wakashio se seraient déjà déversés dans l’océan sur les 4000 tonnes que contenait le navire. C’est un risque écologique majeur pour l’ile qui a reçu l’aide de la France.

Le gouvernement mauricien envisage de remorquer les 2 tiers de l’épave et de les couler au large. L’autre partie, celle où se trouvent les moteurs contient encore 30 mètres cube de pétrole. En raison des conditions météorologiques, le pompage est devenu impossible, n’arrangeant les affaires de personne.

Et à mesure que la nappe de pollution s’étend, l’inquiétude grandit pour nous Réunionnais ! Le risque zéro n’existe pas et encore moins pour nous, île voisine ! Nous avons le courant Sud-est équatorial qui se déplace d’Est en Ouest, courant le plus fort de l’océan indien et donc logiquement un déplacement de Maurice vers La Réunion.
D’après les études menées, un objet qui dérive dans l’eau en moyenne, entre Maurice et La Réunion, prendrait entre 3 et 11 jours pour toucher les côtes réunionnaises.

Il n’y a plus aucun doute à avoir sur l’impact de cette marée noire sur notre île. Le ministre de l’Outre-mer, en visite sur l’île sœur, n’exclut pas cette hypothèse mais semble clairement prendre ce risque à la légère. Pour ce dernier, si un choix devait être fait de couler au large la partie avant de cette épave, toutes les précautions seraient prises pour qu’il n’y ait aucun impact environnemental sur les eaux territoriales mauriciennes et surtout réunionnaises.
En tout, plus de 1000 tonnes de fuel se sont déjà déversées dans l’océan, polluant des milieux et espaces protégés. Quelles preuves lui faut-il d’autre pour réagir ?
Si ce polluant continue à se répandre dans les eaux mauriciennes, ce dernier sera entraîné par les courants et de fait se retrouver sur les cotes réunionnaises très vite !

Bertrand Ancelly

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