Changement climatique : l’appel de 700 scientifiques souligne le retard pris par La Réunion

8 septembre 2018

700 scientifiques ont lancé hier un appel dans les colonnes du journal « Libération »
« Nous sommes d’ores et déjà pleinement entrés dans le « futur climatique » », affirment-ils.
« Hausse des températures moyennes et récurrence des chaleurs extrêmes, y compris dans le nord de notre hémisphère tout cet été, fonte des glaciers et de la banquise, sécheresses, modification de l’aire de distribution de certains animaux et espèces végétales, destruction d’écosystèmes rares et précieux, hausse du niveau de la mer, désoxygénation et acidification des océans, etc. : les manifestations concrètes du changement climatique ne cessent de s’accumuler », s’alarment-ils.
« Il est tout aussi crucial qu’urgent de sortir du champ de l’incantatoire et de traduire concrètement ces discours en choix politiques forts et clairs au service d’une transformation sociétale profonde », poursuivent-ils.
« Cette transformation, si elle est ambitieuse et représente un chemin bien différent de celui que nous suivons, n’est pas une utopie. Elle repose pour beaucoup sur des solutions déjà disponibles ».
« Seuls des changements immédiats et des engagements de court terme, dans le cadre d’objectifs clairs et ambitieux à horizon 2030, peuvent nous permettre de relever le défi climatique », écrivent-ils. Et de conclure : « Celui-ci nous enseigne que le long terme dépend de décisions de court terme, lesquelles permettront aux générations futures de ne pas devoir se résigner au pire. »

Cette nouvelle alerte rappelle l’ampleur de la crise. Ceci concerne aussi La Réunion, car le changement climatique n’a pas de frontière. Pour notre île, cette « transformation sociétale profonde » ne peut-elle pas commencer par l’application du principe de précaution vis-à-vis du changement climatique ? Cela suppose alors la protection de la population, ce qui passe par l’arrêt de constructions sur le littoral. Ce qui pose alors clairement le problème du projet d’une ville nouvelle de plusieurs dizaines de milliers d’habitants dans la plaine littorale de Cambaie.
Cela souligne aussi l’importance de sécuriser tous les franchissements de cours d’eau. Le programme d’éradication des radiers est un grand chantier qui avait été proposé par Paul Vergès en 2006, pourquoi des fonds considérables sont-ils utilisés à des fins bien moins prioritaires ?

J.B.

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Messages

  • Comme je l’ai signalé dans une intervention précédente , il est peut être déjà trop tard pour stopper le réchauffement climatique commencé avec l’ère industrielle lorsque la population du globe ne dépassait pas 1 milliards d’habitants .

    En effet la population de la planète compte actuellement plus 7,5 milliards d’habitants et dans trois ou quatre générations elle sera probablement au de là des 10 milliards . Une telle évolution démographique en si peu de temps ne nous permet pas d’espérer que la courbe du réchauffement climatique s’inverse car les besoins en énergie vont suivre cette progression de la population de manière exponentielle . Et comme le réchauffement climatique que nous générons chaque année crée un effet d’accélération en raison de la disparition des surfaces gelées des pôles et du dégel en profondeur du pergélisol ou du permafrost des zone polaires , il faut s’attendre plutôt à un réchauffement climatique plus important que prévu et avec des conséquences peut être également plus dramatiques .

    Devant ce constat , il nous faut bien sûr faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire au minimum les de gaz à effet de serre que nous envoyons dans notre atmosphère , mais il nous faut aussi anticiper sur les conséquences du réchauffement climatique dans tous les domaines et programmer dès que possibles la réalisation des infrastructures qui nous permettront de face à ces conséquences , telles que par exemple pour l’île de la Réunion, la construction des routes qui empêcheront l’asphyxie de l’île en cas de coupure importante de la route construite sur la mer , ou encore la construction de grandes retenues artificielles pour les eaux de pluies qui permettront aux agriculteurs de faire face aux périodes de sécheresse qui seront de plus en plus dures chaque année .

    J’ai déjà proposé des solutions cet effet , mais il ne faut pas attendre pour les mettre en oeuvre . La construction d’une immense retenue d’eau et de son réseau d’irrigation demande du temps et beaucoup d’argent .Il a fallu plus de 20ans pour réaliser le basculement des eaux de Salazie sur Saint Paul . Il faut donc programmer dès maintenant les travaux nécessaires à ces retenues artificielles même si nous sommes encore au début du phénomène de réchauffement climatique .Même chose pour les routes secondaires car lorsque les rotes principales seront fermées il sera difficile de les réaliser en urgence .


Témoignages - 80e année


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