Changement climatique : vers une nouvelle catégorie de cyclones

27 février 2018, par J.B.

Actuellement, les cyclones sont classés en 5 catégories, en fonction de la vitesse des vents observés. Dans cette échelle, les cyclones de catégorie 5 sont ceux qui ont des vents ayant une vitesse supérieure à 251 km/h. Mais ces dernières années, plusieurs cyclones ayant des vents soufflant à 320 km/h ont été observés, et certains ont touché terre, laissant derrière eux un paysage de pays bombardé. Il y eut Haiyan aux Philippines, les Vanuatu, les Fidji eurent également à subir ce type de catastrophe. L’an dernier, c’est le cyclone Irma qui a violemment touché Saint-Martin, arrachant les toits de bâtiments tels que l’hôpital ou la préfecture.

« Scientifiquement, une catégorie 6 serait une meilleure description de la force d’une tempête avec des vents à 320 km/h, et cela permettrait de mieux prendre en compte les recherches indiquant que le changement climatique rend les fortes tempêtes encore plus puissantes », explique Michael Mann, climatologue à l’Université d’État de Pennsylvanie (États-Unis), au journal britannique The Guardian.

« Depuis que cette échelle est utilisée dans un contexte scientifique et un contexte d’évaluation des dégâts, cela aurait du sens d’introduire une catégorie 6 pour décrire des tempêtes d’une intensité sans précédents avec des vents de 320 km/h comme le cyclone Patricia ».

La Réunion se situe sur la trajectoire des cyclones. Elle est donc susceptible d’être touchée par un phénomène ayant des vents soufflant à 320 km/h. La création d’une catégorie 6 serait la reconnaissance qu’il est nécessaire d’admettre que les pays tropicaux peuvent être frappés par ces météores. Or, quels sont les bâtiments et les ouvrages capables de résister ? L’incertitude pèse notamment sur le viaduc de la demi-route en mer. Car au moment de sa conception, l’éventualité de tels cyclones n’était pas aussi probable qu’aujourd’hui. Et plus largement, c’est un défi supplémentaire pour les nouvelles constructions, car la prise en compte de ces vents dans le risque suppose de revoir les normes.

J.B.

 

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