Changer cette société

6 février 2008, par LB

Les actes délictueux commis au Port par quelques jeunes sont évidemment critiquables voire répréhensibles car ils créent des dommages et inquiètent une partie de la population. Mais faut-il pour autant exagérer l’ampleur de ces faits et parler à tort d’« émeutes » pour stigmatiser leurs auteurs ?
Plusieurs personnalités - aux responsabilités aussi différentes que Jean-Yves Langenier, le maire, Virgile Rustan, le secrétaire de la section portoise du PCR, Laurent Médéa, sociologue, Karl Véfour, éducateur de rue - ont expliqué que le plus important est d’abord de connaître les raisons de ces comportements. Et de les replacer dans leur contexte social pour mieux les analyser et les prévenir.

Ceux qui détiennent des pouvoirs économiques et médiatiques osent parler de « horde sauvage » pour condamner des Réunionnais qui protestent contre des violences policières. Si ces abus sont réels, comment ne pas être solidaire de leurs victimes ?
D’une manière plus générale, pourquoi ne pas étudier les actes de résistance à des violences sociales comme le chômage massif, l’exclusion, la précarité, le mal-vivre, le manque de pouvoir d’achat, les énormes inégalités de revenus ? Ces violences mettent la société réunionnaise « sur un volcan », comme disait hier Virgile Rustan sur KOI.

Lorsqu’au lieu d’aider des personnes malheureuses, sans perspective et perdues on les agresse, à quoi faut-il s’attendre de leur part ? Les gros richards qui les plongent dans un tel malheur ne sont-ils pas les plus mal placés pour les traiter de « horde sauvage »...?
Lorsqu’on construit une société de rejet et de mépris envers les plus pauvres, on en récolte les fruits. Alors luttons ensemble pour changer cette société.

L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus