Chasse à la place

18 mai 2004

À moins d’un mois des élections pour désigner les députés au Parlement européen - le 13 juin prochain -, plusieurs listes commencent à prendre corps dans la circonscription de l’Outre-mer. Chacune de ces listes comportera six noms - trois femmes et trois hommes - pour trois sièges à pourvoir, à la proportionnelle. On sait déjà que la liste du PS sera conduite par Jean-Claude Fruteau, celle de l’UMP par Margie Sudre, tandis que Nalini Véloupoullé-Merlot défendra les couleurs de l’UDF.
D’après les différents articles de presse parus sur ce sujet, il est clair que ces choix s’inscrivent essentiellement dans des logiques de parti. C’est apparemment la recherche d’équilibre entre courants et tendances au sein de ces partis qui justifie les candidatures. La presse parle également beaucoup de “place” pour un tel ou une telle. Mais jusqu’à présent, il est peu question de l’enjeu de ces élections pour les populations de l’Outre-mer et de projet pour faire face aux graves dangers qui menacent ces populations.
D’après “le JIR” d’hier, les relais locaux du gouvernement sont davantage préoccupés par les élections de 2007, plutôt que par les élections européennes. Ce désintérêt est grave car personne ne peut nier que l’avenir de La Réunion se joue notamment au sein des instances dirigeantes de l’Union européenne. Par exemple, l’organisation du marché du sucre, dont dépend la survie des planteurs et de notre filière canne, se décide au niveau de l’Union. Dans le contexte de l’élargissement de l’U.E. de 15 à 25 États membres - à budget constant -, plus que jamais, l’Outre-mer en général et La Réunion en particulier ont besoin de parlementaires capables de faire entendre des propositions issues de nos problèmes spécifiques. Et de défendre notre droit au développement en partenariat avec l’Union européenne. C’est un enjeu qui dépasse les logiques de parti.

M. M.


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