Chômage structurel

3 septembre 2004

L’action menée mercredi dernier par le Collectif emplois en danger (CED) à la Direction du Travail rappelle à tout le monde que l’emploi est la préoccupation numéro 1 pour la société réunionnaise. En effet, rares sont les familles qui ne connaissent pas le chômage.
À l’origine du mouvement du Collectif : l’incertitude quant à une diminution prévisible de l’aide de l’État pour les CES et CEC, avec pour conséquence de ces économies une diminution du nombre de ces contrats précaires mais si précieux pour des milliers de Réunionnais.

Soulignons tout d’abord que le gouvernement s’était engagé devant les Réunionnais à maintenir le nombre de contrats au même niveau que l’an dernier. Mais grâce à ses tergiversations, il a déjà réussi à faire des économies sur le dos des plus démunis d’entre nous.
Le décalage entre les annonces et les actes semble être la marque de ce gouvernement.

Les revendications du CED démontrent aussi une nouvelle fois la particularité du chômage à La Réunion par rapport aux autres régions de la République. Dans ces dernières, CES, CEC ou emplois-jeunes sont des mesures qui peuvent aider à régler une situation temporairement difficile, et qui ne touche qu’une partie marginale de la population active.
À La Réunion, les contrats dits “aidés” sont pour beaucoup de personnes le seul moyen d’échapper à un chômage qui est structurel dans notre île. C’est pour beaucoup de jeunes l’unique moyen de pouvoir entrer dans la vie active. Un moyen que le gouvernement réduit, alors qu’à l’horizon se profilent les défis du million d’habitants.

M. M.


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