Edito
Classes aisées : au-dessus de 2.259 euros après impôts
/ 31 octobre 2017
Classes populaires, classes moyennes, riches, comment le déterminer ? Le Centre d’observation de la société propose une grille de lecture :
« A partir de quel niveau de revenu est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Cette question, pourtant centrale, est très souvent laissée dans le vague. Pour fixer des seuils, nous avons adopté la définition de l’Observatoire des inégalités qui considère comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées au-dessus des 30 % les plus pauvres et au-dessous des 20 % les plus riches. Nous avons choisi un seuil de pauvreté se situant à la moitié du revenu disponible médian (après impôts et prestations sociales) et un seuil de richesse au double.
Avec ces définitions, le seuil de pauvreté vaut 769 euros mensuels (données 2015) pour une personne seule, 1 491 euros pour un couple sans enfant et 1 963 euros pour un couple avec deux enfants. Les catégories populaires (à ne pas confondre avec les personnes pauvres, comme c’est parfois le cas) rassemblent tous ceux qui touchent moins de 1 245 euros pour une personne, 2 435 euros pour un couple et 3 253 euros pour un couple avec deux enfants. Le niveau de vie des classes moyennes s’étend de 1 245 à 2 259 euros pour une personne seule, de 2 435 à 4 378 euros pour un couple et de 3 253 à 5 609 euros pour un couple avec deux enfants. Les catégories aisées se situent au-dessus de ces niveaux. Si on fixe le seuil de richesse au niveau du double du revenu médian, on devient riche à partir de 3 075 euros pour une personne seule, 5 963 euros pour un couple et 7 852 euros pour une famille avec deux enfants.
Ces limites sont discutables. Rappelons qu’il s’agit de revenus après impôts et prestations sociales et non uniquement les revenus perçus ».
Ces données sont relatives à la situation sociale en France. Si de tels critères étaient retenus à La Réunion, nul doute que le seuil pour devenir riche serait plus bas, compte-tenu du nombre bien plus élevé de pauvres.
Les critères retenus dessinent pour La Réunion une société bien différente de ce qu’elle est décrite habituellement. Cela bouscule les a priori sur l’appartenance aux classes moyennes et aisées en fonction de la profession.
J.B.