Climat : des feux de forêts méditerranéens en Suède

25 juillet 2018, par J.B.

La Suède est touchée par d’importants feux de forêt, certains se déclenchant même au Nord du Cercle polaire. Dans « Sciences et Avenir », le climatologue Jean Jouzel explique ce phénomène :

« Les conditions climatiques relevées au nord du cercle polaire son exceptionnelles (…) C’est une situation qui cumule à la fois une température record (32 °C au cercle polaire le 17 juillet 2018 !, NDLR) et une sécheresse persistante. »
« Les pays scandinaves ne sont pas préparés à ces feux de forêts, c’est inédit pour eux ». le réchauffement climatique est en moyenne deux fois plus rapide dans les régions situées au nord ». « Et pour la Scandinavie, 2018 est la troisième année la plus chaude… après 2017 et 2016. » (…)
« En cas de réchauffement climatique non maîtrisé, on pourrait voir dans la deuxième partie du 21e siècle des températures de 55 °C en France, et des feux de forêts dans l’est du pays ».

La Suède est en effet confrontée à des incendies qui se situaient habituellement dans la région méditerranéenne. Au moins 25.000 hectares sont partis en fumée, ce qui représente 10 % de la superficie de La Réunion. Ce pays découvre donc ce nouveau risque, et il devra s’y adapter. Cela suppose des investissements conséquents pour mettre en place un service d’incendie de même nature que dans les pays méditerranéens.

Jean Jouzel explique que ce phénomène est une conséquence du changement climatique. Et l’Europe n’est pas au bout de ces peines dans ce domaine. Les Européens de moins de 30 ans sont menacés par des températures de plus de 50 degrés en été si la même politique se poursuit, avec les forêts de sapins d’Europe centrale qui deviendraient aussi vulnérables que les forêts méditerranéennes aux incendies. C’est une nouvelle géographie qui se dessine en quelques décennies.

Les feux dans la foret polaire sont un nouvel avertissement. Si le système dominant actuel reste en place, alors le réchauffement climatique qu’il a provoqué va encore s’accélérer, notamment parce que les replantations d’arbres ne suffiront pas à compenser la perte de ceux qui sont massacrés pour faire du profit, ou qui succombent dans des incendies. Car les arbres ont la capacité de stocker le CO2 de l’atmosphère qu’ils utilisent pour produire l’oxygène que tous les êtres vivants respirent à la surface de la Terre. Moins d’arbres, c’est plus de rejet de CO2 dans l’atmosphère, un effet de serre plus grand et un réchauffement climatique plus rapide.

J.B.

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