Combattre les syndicats favorise le chômage

5 juillet 2018, par J.B.

« Les nouvelles données présentées dans l’édition 2018 des Perspectives de l’emploi montrent que les systèmes de négociation collective coordonnés, lorsqu’ils s’accompagnent de partenaires sociaux puissants et indépendants et d’organes de médiation efficaces, sont associés à des taux d’emploi élevés, un environnement de travail de meilleure qualité (offrant notamment de plus grandes possibilités de formation), et une plus grande résilience du marché du travail face aux chocs ».

Cette phrase est extraite de l’édition 2018 des « Perspectives de l’emploi » de l’OCDE. Cette étude s’intéresse à l’évolution du taux d’activité et des salaires dans les pays dits développés.

En France, le gouvernement dit vouloir mettre en œuvre une politique de lutte contre les chômage en supprimant les « obstacles » à la bonne marche des entreprises. Dans le prolongement de la loi El-Khomri, les ordonnances Macron, l’offensive contre la fonction publique et l’attaque contre le SNCF ont un point commun : affaiblir les syndicats. Cela ne va donc pas dans le sens d’avoir des « partenaires sociaux puissants et indépendants ». C’est donc le contraire de ce que recommande l’OCDE pour qu’un pays puisse avoir un taux d’emploi élevé et de meilleures conditions de travail.

Difficile de croire que le gouvernement ne connaisse pas ce lien entre l’existence de puissants partenaires sociaux et le taux d’emploi. Mais il mène une autre politique. Elle n’est pas orientée vers la lutte contre le chômage mais sur l’augmentation des profits d’une classe sociale, c’est ce que rappelle sa politique fiscale.

J.B.

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