Comment garantir 38 millions avec 5 milliards de budget ?

28 mai 2015, par J.B.

Les jours passent et nous nous approchons de l’ouverture de la coupe des cannes. La Convention n’est toujours pas signée. Pourtant, c’est le document essentiel qui fixe les conditions du développement de la filière et, surtout, les rapports entre l’Etat, l’industriel et les livreurs. La copie actuelle a vécu sa 9e coupe. Elle n’est plus valable. Au-delà de ces principaux acteurs, une kyrielle de professionnels vivent aux dépends de l’activité principale : la coupe. Au total, combien de bouches à nourrir ? 80 000 ? Le PCR est sensible à cet enjeu social.

Paul Vergès a fait la proposition d’un engagement des Collectivités Réunionnaise à garantir les 38 millions demandés par la profession et acceptés par le Président de la République. Il a proposé que le Conseil Régional et le Conseil Départemental participent à hauteur de 15 millions chacun. La différence, les 8 millions, sera répartie entre les 24 Communes. L’impact budgétaire est très modeste.

Toute l’année, ces mêmes institutions votent des garanties pour couvrir les emprunts des bailleurs sociaux en faveur des opérations de logements sociaux. Les responsables politiques qui dirigent ces Collectivités ont conscience que leurs délibérations facilitent le déblocage des concours financiers. Mieux, ils sont très généreux, car ils garantissent également le coût du foncier. Généralement, la durée porte sur 40 ans. Au final, des centaines de millions sont mobilisés.

Là, il ne s’agit que de 38 millions et pour quelques mois seulement. Le temps pour le Président de la République d’obtenir l’accord de Bruxelles. La proposition de Paul Vergès est simple à comprendre et facile à mettre en œuvre. Sur la base des 5 milliards de dépenses ordonnées annuellement par ces Collectivités, les 38 millions correspondent à une charge extrêmement modeste, de l’ordre de 0, 007 par unité de dépense.

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Messages

  • "La proposition de Paul Vergès est simple à comprendre et facile à mettre en œuvre. Et dire que même Jean Yves Minatchy, la CGPER et les autres syndicats planteurs ne reprennent pas cette proposition. Pourtant ce sont les premiers concernés. A croire qu’ils ne comprenne nt pas ce qui est bien pour eux ou que parfois certains élus parlent trop à la place de gens pour leur bien malgré eux.

  • la proposition exposée par Paul Vergès s’adresse aux élus. Aux élu-e-s de répondre. S’ils ont d’autres propositions, tant mieux. Paul est bien dans son rôle de défendre les intérêts de la filière canne. L’exemple du sauvetage de Quartier Français est historique. Il a même servi de matrice au Théâtre Vollard. "planteur"a cependant le mérite de montrer que le syndicat n’est pas la courroie de transmission du PCR. Voilà qui clarifie une vieille polémique.


Témoignages - 80e année


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