Compensation intégrale

15 mars 2006

Hier, en conférence de presse, le Comité pour la reprise des activités touristiques et économiques de La Réunion a fait part de son indignation suite à la publication d’un document ministériel décrivant les mesures gouvernementales destinées à venir en aide aux entreprises sinistrées par l’épidémie de chikungunya. Les entrepreneurs sont stupéfaits car ce que propose le gouvernement est insuffisant, très en deçà des promesses du Premier ministre. L’ampleur de la catastrophe est très insuffisamment prise en compte au point que, si des moyens adaptés permettant des mesures d’aides urgentes ne sont pas débloqués, des centaines d’entreprises risquent de mettre la clé sous la porte. Or, pour chaque entreprise fermée, ce sont des chômeurs en plus dans une île où le nombre de personnes privées de travail a depuis bien longtemps franchi le seuil du supportable.
C’est là l’un des multiples impacts du chikungunya.
Alors, sachant la lourde responsabilité que les services de l’État ont dans la propagation de l’épidémie, les représentants d’un secteur gravement sinistré ne comprennent pas pourquoi le gouvernement ne mettrait pas tout en œuvre pour protéger patrons et salariés du chômage. Ils ne demandent pas l’aumône, ils ont un urgent besoin des moyens indispensables pour franchir un mauvais cap et sauvegarder leur outil de travail.
Ils refusent d’être les sacrifiés auxquels on demanderait implicitement de payer les conséquences d’une gestion désinvolte de la plus grande crise sanitaire que La Réunion ait eu à endurer depuis la grippe espagnole.

Manuel Marchal


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Témoignages - 80e année


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