Concertation

23 février 2006

Mardi dernier, le président de la Région a de nouveau prôné la concertation générale entre autorités responsables, socioprofessionnels et mouvement associatif afin de mener une bataille efficace et juste - à tout point de vue - contre le chikungunya. Tenir un langage clair et cohérent à l’ensemble de la population, afin qu’elle puisse reprendre confiance et être un acteur essentiel de cette lutte. Ce souhait vaut pour tous. Élus et responsables politiques métropolitains inclus.
Jean-Marie Le Guen, chargé des questions de santé au PS, s’est-il concerté avec les députés réunionnais avant d’intervenir sur le chikungunya ce mardi ?
Non, bien entendu. Son intervention avait-elle un autre but qu’un règlement de comptes avec le gouvernement dans une guéguerre ne tenant aucun compte des intérêts de La Réunion ? De plus, le P.S. était-il le mieux placé pour se lancer dans une telle polémique avec le pouvoir alors que ses responsables réunionnais et parisiens - occupés par leurs luttes internes - sont restés muets pendant plus de 10 mois avant de constater la détresse des Réunionnais ? Suivant M. Vergoz, dont l’adversaire numéro un n’est pas le chikungunya mais le président de la Région, ils ont laissé les Réunionnais mener la bataille avec plusieurs médias et le PCR. De plus, le Parti socialiste a, comme tous les autres gouvernements, laissé péricliter le service de prophylaxie. Il n’est donc pas le mieux placé pour faire la leçon à quiconque.
Inutile, indécente, cette polémique a provoqué une interruption de séance fort malvenue. La députée Huguette Bello n’a donc pas pu intervenir et les élus réunionnais, dont Bertho Audifax, n’ont pu obtenir du ministre de l’Outre-mer les réponses à leurs questions. Un gâchis ! Et tout ça pour tenter d’occuper un créneau laissé désespérément vide par l’ensemble du PS.

L. B.


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