Concertation et expertise

19 octobre 2007, par J.M.C.

Répondre aux attentes des sociétés et des populations ultramarines en leur donnant les moyens de relever les énormes défis auxquels elles sont confrontées, voilà l’enjeu du projet de loi-programme pour l’Outre-mer. Mais pour qu’un tel projet puisse être couronné de succès, des préalables sont absolument nécessaires.

Premier préalable : la concertation. Celle-ci doit être la plus large possible, et tous les acteurs concernés doivent être à même de faire connaître et défendre ses propositions. Et comme nous entrons dans la phase critique de discussion de ces propositions, ce débat doit être porté bien évidemment sur la place publique.

Deuxième préalable : la concertation n’est pas seulement formelle. Celle-ci doit s’accompagner de l’engagement ferme de l’État à faire réaliser les évaluations techniques nécessaires concernant tout nouveau projet de développement à vocation globale ou de bilan d’opérations du même type qui ont été tentées dans le passé. Rappelons, en effet, que l’Outre-mer va connaître en moins de 10 ans son troisième texte législatif de ce type.

Il importe donc d’éviter que ne se reproduisent les mêmes décisions erronées qui conduisent aux mêmes dérives, paralysantes en termes d’emplois, de développement, de vie chère ou de logement introuvable. Ici, à La Réunion - plus que partout ailleurs, certainement - c’est d’un véritable Plan Marshall de développement à la fois global et cohérent dont nous avons besoin. Un plan analogue à celui évoqué, en matière d’habitat, pour la région Île-de-France si on veut que le droit au logement soit véritablement opposable.

J.-M. C.


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