Conséquence de la mauvaise réforme de l’immigration au Québec

16 juillet 2020, par Bertrand Ancelly

C’est une nouvelle qui a mis en colère les étudiants et les travailleurs. Beaucoup de grogne se fait ressentir sur la nouvelle réforme du programme de l’expérience québécoise (PEG). C’est une voie d’accès à la province pour les étudiants. Le PEG est un programme d’immigration qui permet aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires qui vivent, étudient ou travaillent déjà dans la province d’obtenir, à terme, une résidence permanente.

La durée de l’expérience de travail exigée varie désormais selon le type de diplôme. Du côté des travailleurs étrangers temporaires, l’expérience de travail demandée sera rallongée. Actuellement, il est demandé une année d’expérience mais avec la nouvelle réforme, ces travailleurs devront cumuler trois ans d’expérience au cours des 48 derniers mois.
Encore plus étonnant à savoir est la meilleure connaissance au français exigée. Un an après l’entrée en vigueur de cette réforme, il sera aussi demandé aux conjoints de ces candidats d’avoir un niveau de français jugé « de base ». Cela n’existait pas par le passé.
Par ailleurs, pour bénéficier du PEQ, les candidats devaient également fournir une preuve de leur connaissance du français, justifiée par une attestation, délivrée notamment par des commissions scolaires. Désormais, cela ne sera plus admissible comme preuve de connaissance du français !

Depuis l’arrivée de la nouvelle ministre de l’immigration suite au remaniement, les choses n’ont pas vraiment changé. Ce qui est dénoncé est le fait que beaucoup d’étudiants ou de travailleurs ne conservent pas leurs droits acquis. Cela rallonge considérablement leurs parcours car ils doivent accumuler des années d’expérience de travail dont ils n’avaient pas nécessairement besoin avant de postuler dans le pays.
Cette réforme change carrément la vie de ces gens qui sont venus au Québec, notamment ceux ont fait des sacrifices pour pouvoir payer leur voyage.

Les partis d’opposition dénoncent une situation injuste et espèrent que la ministre ira en leur sens. Ils soutiennent l’idée que beaucoup de personnes ont suivi les règles du jeu en venant au Québec et qu’ils ne devraient pas être impactés par cette nouvelle réforme. La population pense que la nouvelle ministre Giroux à l’opportunité de retirer ce règlement car elle vient d’arriver en poste.
La controversée réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) devrait entrer officiellement en vigueur dans les prochains jours, mais la colère gronde toujours chez les étudiants étrangers.

Bertrand Ancelly

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