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9 novembre 2021, par
La COP26 a enregistré jeudi derniers plusieurs engagements sur les énergies fossiles, principales causes d’émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, mais avec de grands absents alors même qu’une étude avertit que les émissions de CO2 sont quasiment revenues à leurs niveaux records d’avant la pandémie de Covid-19.
Selon l’ONG Global Witness, qui a épluché la liste des délégations à la conférence sur le climat, le lobby des énergies fossiles, principales émettrices de gaz à effet de serre, est mieux représenté dans les couloirs de la conférence que les pays les plus durement touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Imaginez des représentants des vins et spiritueux dans les allées d’une conférence des Alcooliques anonymes. Alors que dirigeants et négociateurs du monde entier discutent à la COP26 des conditions de l’abandon progressif des énergies fossiles, des représentants de ces mêmes industries bataillent en coulisses pour défendre ses intérêts. Plus de 500 lobbyistes des secteurs du pétrole et du charbon sont présents à la conférence sur le climat, à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni), révèle lundi 8 novembre l’ONG Global Witness au sein des délégations.
Malgré eux, un accord historique a été signé ce jeudi à la COP26 . Si une quarantaine d’Etats se sont déjà engagés à abandonner le charbon, 19 pays ont fait de nouvelles promesses : exit les financements de projets d’énergies fossiles à l’étranger d’ici 2023, si ceux-ci ne mettent pas en œuvre des techniques de capture de carbone. Forcément, les signataires sont fiers. Mais les ONG espèrent. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour pouvoir préserver l’objectif de +1,5 °C, il faudrait immédiatement cesser tout financement de nouveaux projets dans les énergies fossiles. Or selon l’ONG Oil Change International, entre 2018 et 2020, les seuls pays du G20 ont financé de tels projets à hauteur de 188 milliards de dollars. Parties prenantes de l’accord, Washington et Ottawa investissent chaque année des milliards de dollars (autour de 3 milliards pour les États-Unis, entre 2 et 7 milliards pour le Canada) dans des projets basés sur le charbon et, surtout, gaziers et pétroliers. Mais les voilà membres de ce deal, qui rassemble 19 pays et 5 institutions financières et organismes, et qui pourraient bientôt être rejoints par de nouveaux acteurs, l’Italie et la Commission européenne. Les premiers signataires déclarent : « Investir dans des projets d’énergie fossile laissés tels quels comporte de plus en plus de risques sociaux et économiques […] et a des impacts négatifs sur le revenu des États, l’emploi local, les contribuables et la santé publique. »
Depuis la signature de l’accord de Paris lors de la COP21, en 2015, les pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Or, les lobbyistes œuvrent à « défendre un agenda incompatible avec l’accord de Paris, voire à ralentir sa mise en œuvre », pointe Clément Sénéchal, porte-parole de Greenpeace, à franceinfo.fr. « L’enjeu de la COP, c’est de tenir un langage explicite sur la sortie des énergies fossiles », explique-t-il. Or, selon lui, la faiblesse des engagements, qui transparaissent déjà dans les premières versions du texte final issu des négociations, témoigne du travail de sape de cette « délégation pléthorique de lobbyistes de haut niveau, qui viennent influencer les décisions dans le mauvais sens, sans doute avec succès ».
Ainsi, l’Association internationale pour l’échange de droits d’émission (IETA) compte 103 délégués sur place, dont trois sont issus de la compagnie pétrolière BP. « Cette association comprend un nombre énorme de compagnies d’énergie fossile », a expliqué à la BBC Murray Worthy, de Global Witness, les accusant de mettre en avant « des fausses solutions [qui] empêchent de prendre les vraies et simples mesures qui solutionneraient la crise climatique, à savoir ne plus extraire d’énergie fossile ». Surtout, ces représentants inclus dans les délégations et « qui défendent des intérêts particuliers », bénéficient d’un accès privilégié aux discussions, là où « la société civile et les experts des ONG, qui défendent l’intérêt général, sont tenus à l’écart des négociations », poursuit Clément Sénéchal, faisant écho à la demande formulée dans la tribune des 51 membres de la Convention citoyenne pour le climat.
Si l’accord est salué par différentes associations de protection de l’environnement, c’est parce que le plan inclut pour la première fois gaz et pétrole, et promet de réorienter l’argent vers des énergies renouvelables. « Cette annonce est un pas dans la bonne direction », a commenté Tasneem Essop, directrice du Climate Action Network International. « Mais elle doit être étendue à plus de gouvernements et d’institutions financières publiques, y compris les banques multilatérales de développement. » Katharina Rall, chercheuse à Human Rights Watch, qualifie quant à elle cet engagement d’étape importante. Tout en précisant que « les pays qui choisissent de ne pas signer, notamment le Japon, la Corée du Sud et l’Italie, manquent à leurs obligations en matière de droits humains ». Bien que le Canada et les États-Unis ne financeront plus de projets basés sur les énergies fossiles à l’international, rien ne mentionne toutefois les subventions domestiques. « Nous espérons que cette question sera abordée à la COP26 grâce au projet Beyond Oil & Gas Alliance, emmené par le Costa Rica et le Danemark qui souhaitent rallier les pays producteurs prêts à s’engager sur leur sol ». De plus, une grande insatisfaction demeure : l’inaction de la France. Si l’Agence française de développement (AFD) fait partie de l’initiative, sa signature en bas de l’accord rappelle douloureusement que Paris va continuer à financer les énergies fossiles. Lucile Dufour dénonce ce « double jeu », alors que le pays se veut à l’avant-garde du combat climatique. « Cette opportunité manquée est une véritable incohérence. » Nous devons prendre le relais, nous les opinons publics, car les vautours défenseurs des énergies fossiles ne rodent jamais bien loin.
« Je me suis aperçu que le lobby de l’argent était extrêmement puissant » Yves Jégo
Nou artrouv’
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