Catastrophe sanitaire en Occident et pas en Afrique : conséquence du respect des anciens chargés de transmettre les connaissances traditionnelles ?

Coronavirus : l’Afrique rappelle sa richesse à l’Occident

4 janvier 2021, par Manuel Marchal

A la différence de l’Occident, les personnes âgées ont une place centrale en Afrique : elles ont la responsabilité de transmettre les connaissances, notamment dans le domaine médical. Ce savoir résultat de 200.000 ans d’évolution est utilisé à plein en Afrique alors qu’en Europe, il disparaît sous l’impulsion du capitalisme qui concentre les personnes âgées dans des lieux isolés de la société où elles sont condamnées à mourir sans pouvoir transmettre leur savoir et qui confie la pharmacie à une industrie en quête de profit.

A Madagascar, victoire contre la COVID-19. Et à La Réunion ?

Dès 2019, des décès liés à un nouveau coronavirus ont été constatés aux Etats-Unis. Une délégation venue de ce pays participer aux Jeux militaires à Wuhan en octobre 2019 est d’ailleurs suspectée d’être à l’origine de l’importation de ce virus en Chine. La Chine et l’Iran, deux pays considérés comme des adversaires par le gouvernement des Etats-Unis ont subi le premier choc lié à la propagation de l’épidémie. Des sportifs de délégations européennes de retour des Jeux militaires se sont plaints de symptômes de la COVID-19 après leur retour au pays. Pendant que la Chine arrivait à circonscrire l’épidémie, le virus s’est propagé dans le monde. Quand il atteint l’Afrique, la plupart des commentateurs occidentaux disaient craindre une catastrophe. Force est de constater qu’elle n’a pas eu lieu. En effet, à la différence du VIH-SIDA, ce n’est pas en Afrique qu’il faut recenser le plus de victimes mais dans les pays occidentaux, auquel il faut ajouter l’Inde de l’ultra-nationaliste BJP, à l’exception d’Etats dirigés par le Parti communiste, et le Brésil de Jaïr Bolsonaro, nostalgique de la dictature militaire. Ce constat fait dire à de nombreux Africains que la COVID-19 était une tentative de diminuer la population de l’Afrique pour mieux la piller mais que cela s’est retourné contre l’Occident !

L’explication de la catastrophe évitée en Afrique rappelle que la richesse, ce n’est pas l’argent. La seule espèce humaine encore présente sur Terre, Homo Sapiens, a plus de 200.000 ans. Elle a survécu à plusieurs périodes glaciaire ainsi qu’à l’hiver volcanique prolongé causé par l’explosion du super-volcan de Toba. Une partie de cette espèce a quitté l’Afrique pour l’Asie puis l’Australie et ensuite l’Europe et l’Amérique. Ces migrants ont réussi à intégrer dans ses gènes l’héritage de l’Homme de Néanderthal pour les Occidentaux, et de Denizova pour les Asiatiques et les Amérindiens. Cette survie n’est pas le seul résultat de l’évolution. Elle est aussi la conséquence d’une spécificité de Homo Sapiens : un langage articulé. Ce langage a permis la transmission des connaissances par la parole. Dans ces connaissances figurent les remèdes que l’humanité a réussi à mettre au point depuis 200.000 ans. Traditionnellement, cette transmission s’effectue des aînés vers les plus jeunes. Cela signifie que ce sont les personnes âgées qui sont la richesse, car elles détiennent le savoir et ont pour responsabilité de le transmettre.

Ce modèle millénaire est en passe de destruction en Occident. La domination du capitalisme a instauré une séparation entre la population active et celle qui est considérée comme définitivement incapable de produire des biens ou des services, c’est-à-dire les travailleurs les plus âgés. La conquête du droit à la retraite s’est accompagné du développement d’une industrie en Occident : la généralisation des hospices, dénommés EHPAD, signe de la mise à l’écart de cette partie de la population. En France, la moitié des décès sont concentrés dans ces EHPAD. Si en Occident, les détenteurs du savoir traditionnel sont considérés comme des bouches inutiles dont on se débarrasse en les envoyant dans des EHPAD, les autres pays du monde continuent de considérer les personnes âgées comme une richesse à valoriser. C’est le cas en Afrique, et cela explique en partie pourquoi la catastrophe sanitaire tant attendue par les commentateurs occidentaux n’a pas eu lieu.
Face aux épidémies, la médecine traditionnelle transmise par l’oralité a sauvé des centaines de milliers de vies en Afrique. En Occident, les détenteurs de ce savoir survivent en marge de la société et n’ont pas droit à une parole monopolisée par des « experts ». Et quand les résultats de ces remèdes issus de 200.000 années de tradition donnent des résultats positifs, ils sont refusés par l’Occident. Rappelons qu’en France, le Covid-Organics exporté par Madagascar dans de nombreux pays d’Afrique est considéré comme un poison, alors qu’un médicament comme le Médiator pouvait tuer en toute impunité au nom du profit.

Autrement dit, en rompant le lien de la transmission des connaissances par les anciens, l’Occident a créé les conditions de sa crise sanitaire alors qu’en Afrique, les connaissances sont toujours transmises et elles donnent des résultats incontestables pour tous sauf pour l’industrie pharmaceutique occidentale qui veut en plus imposer un vaccin sorti tout droit d’un scénario de film de science-fiction. Résultat : en Occident, les morts vont continuer à se compter par milliers alors que sur le plan de la COVID, l’Afrique est bien mieux lotie. Ainsi à Madagascar, la guerre contre le coronavirus a été officiellement remportée, et les activités ont repris normalement. Dès le mois de novembre, des centaines de milliers de personnes se sont massées le long du cortège ramenant la couronne du dais royal de Ranavalona III, sans distanciation et sans masque. Aujourd’hui, ce sont quelques dizaines de cas par semaine dans ce pays de près de 30 millions d’habitants.
Quelle leçon pour l’Occident ! Ceci amènera-t-il ses dirigeants à respecter les personnes âgées ?

M.M.

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