Coup pour coup

17 octobre 2005

Ce week-end, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) tenait son congrès annuel, marqué cette année par le discours d’ouverture (préséance oblige) de Dominique de Villepin. Une première. Jamais, en principe, un Premier ministre n’assiste à de tels congrès. Mais la colère gronde tellement chez les magistrats, qu’il est apparu opportun de poser des pare-feu... “anti-Sarkorzy”.
Le ministre de l’Intérieur a multiplié ces derniers mois les mises en cause des juges, accusés de remettre trop facilement des criminels en liberté. Allant même affirmer que "Le juge doit payer pour sa faute", après les soupçons de meurtre pesant sur un homme placé en liberté conditionnelle.
Il revenait donc à Pascal Clément, ministre de la Justice, d’encaisser la charge après le départ de de Villepin. "Nous n’accepterons plus d’être des parias de la République, perpétuellement décriés, méprisés, insultés", a indiqué, Dominique Barella, le président de l’USM. "Et si, par hasard, les principaux dysfonctionnements provenaient de la pénurie et de l’incurie des ministres ?", s’est-il demandé. Rappelant qu’il manquait 230 millions d’euros au budget 2006 pour payer les frais d’enquête, il a affirmé : "Ni le ministre de l’Intérieur, ni vous ne voulez payer les frais induits par la loi Perben contre la grande délinquance".
Décidé à rendre coup pour coup, l’USM a chargé M. Clément d’un message pour Sarkozy : "Faire cesser les viols commis par des policiers, les agressions sexuelles de policiers à l’égard de leurs collègues féminins, les claques à des mineurs de 8 ans". Ou encore, faire diminuer les erreurs de procédures, faire baisser les agressions qui sont en augmentation. Coup de pied final : que Sarkozy "s’occupe d’améliorer le taux d’élucidations de la police française, qui est un des plus faible d’Europe".


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