Couvre-feu à 18h, la grande arnaque

13 mars 2021, par David Gauvin

Depuis le 5 mars, le Préfet a institué un couvre-feu à 18 heures afin de maitriser la propagation de l’épidémie. Cette mesure n’atteint pas son but mais pire, elle crée un grand désordre alors que nous sommes en période de vacances. Elle est la manifestation de l’incapacité du gouvernement à gérer la crise sanitaire à la Réunion.

Face à la hausse continue des cas de Covid, le préfet avait annoncé une graduation des mesures. Cette graduation est celle appliqué en France. Il s’agit d’abord d’un couvre-feu territorialisé à 22 heures, ensuite un couvre-feu global à 18 heures, puis un couvre-feu à 18 heures et le Week end. Cette stratégie n’a jamais marché en France. Mais, aux directives du gouvernement, le préfet ne peut déroger. Ce couvre-feu à 18h, n’a pas permis de faire baisser les chiffres de prévalence du Covid. Au contraire, les taux ont augmenté pour s’établir à 138 cas pour 100 000 habitants. D’ailleurs la commune du Port, a encore vu son taux augmenter malgré l’application depuis plus d’un mois de la doctrine française.

Mais ce couvre-feu a créé un mouvement de panique pour tous les Réunionnais. Non pas la peur du virus, mais la crainte de ne pas pouvoir rentrer chez soi à temps. Il est vu comme une mesure liberticide, comme si le virus s’arrêtait de circuler à 18h, la belle arnaque. Mais en plus, le couvre-feu va conduire à la ruine beaucoup de petits entrepreneurs. Que va-t-on leur dire, ils ont été les sacrifiés d’une maladie grave pour moins de 0,5 % des cas. On va dire à la jeunesse, qu’elle a été sacrifiée pour la protection des personnes âgées ou malades… C’est comme si on avait placé un bracelet électronique au pied de chaque Réunionnais alors qu’il n’est responsable de rien.

Néanmoins, d’autres solutions sont possibles. D’abord fermer strictement les accès extérieurs pour se protéger des contaminations. Comme l’ont d’ailleurs fait l’Île Maurice ou la Nouvelle Calédonie. Et ensuite, faire une campagne massive de tests pour détecter les personnes contaminées. Comme l’ont fait la Chine, la Corée du sud ou le Japon dans les zones ou où le virus a recommencé à circuler. Et enfin, ouvrir des centres de traitement dédiés pour les malades ne nécessitant pas une hospitalisation, comme en Nouvelle Zélande. Ces mesures simples et efficaces, permettent de freiner la propagation du virus et de vivre normalement. L’Île Maurice ou la Nouvelle Calédonie vivent d’ailleurs sans masque ni distanciation sociale.

Se tromper est humain, persister dans son erreur est diabolique. Saint Augustin D’Hippone

Nou artouv’

David Gauvin

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