Création du groupe LREM à la Région Réunion : l’ancrage du parti d’Emmanuel Macron se confirme

4 octobre 2017, par J.B.

Hier, Karine Nabenesa, dirigeante du groupe LPA à la Région, a diffusé un communiqué annonçant la création d’un groupe d’élus LREM au sein de l’assemblée régionale. Ce communiqué indique ceci :

« Depuis 2015, le groupe LPA à la Région est composé d’élus issus de différents courants politiques au local, dont beaucoup sont aussi des élus LREM, parti du Président de la République.
C’est la prise en compte de cette évolution qui a conduit la volonté de transformer le groupe « La Politique Autrement » (LPA), en groupe « La Réunion en marche » (LPA - FRA - LREM - Coalition réunionnaise) ».

Cette décision intervient une semaine après les élections sénatoriales. Ce scrutin avait vu la désignation de 4 sénateurs de la même obédience politique : 3 élus sur la liste Les Républicains, 1 élu affichant son appartenance à la droite grâce au soutien de la Fédération socialiste.

Force est de constater que ce 4e élu est membre de la mouvance LPA à la Région qui devient donc à compter de ce jour LREM. La référence au parti du président de la République est évidente. Il suffit de se rappeler que pendant la campagne de la présidentielle, la majorité de la Fédération PS conduite par Gilbert Annette avait fait campagne pour Emmanuel Macron, aux côtés du LPA de Thierry Robert. Lors des législatives à Saint-Denis, Monique Orphé, députée socialiste sortante, avait été investie par LREM. Une fois battue, elle a annoncé la création d’un nouveau parti, La Réunion en mouvement, soit là encore LREM.

Ericka Bareigts, la candidate la plus soutenue par la Mairie de Saint-Denis, s’était quant à elle présentée comme soutien de la majorité présidentielle avant d’aller s’inscrire dans le groupe PS une fois élue.

Au final, il y a lieu de se demander si le 4e élu de droite aux sénatoriales n’est pas aussi un soutien d’Emmanuel Macron. Cela voudrait dire que LREM aurait alors réussi le tour de force d’avoir un élu grâce à la complicité de Gilbert Annette et Thierry Robert alors que le parti présidentiel avait officiellement investi une autre liste.

Jusqu’à présent, le principal point faible décelé dans le parti présidentiel était son manque d’ancrage à La Réunion. La création d’un groupe LREM à la Région clarifie la situation à ce sujet. Les sous-marins étaient à l’oeuvre depuis longtemps.

J.B.

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