Crédibilité perdue

8 octobre 2004

À quatre semaines de l’élection présidentielle, nouvelle claque pour George Bush. Le chef du groupe d’inspecteurs envoyé par les dirigeants américains affirme, preuve à l’appui, que depuis 1991, aucune arme de destruction massive n’a été produite en Irak. Et le rapport des experts américains insiste : depuis 1991, la capacité de l’armée irakienne n’a cessé de s’affaiblir.
Cela veut dire tout d’abord que l’an dernier, les envahisseurs ont écrasé une “armée d’un pays du tiers-monde”. Cela signifie également que toutes les affirmations du gouvernement américain pour justifier l’attaque de l’Irak ne reposaient sur rien, si ce n’est sur une manipulation à la hauteur de la puissance médiatique de la Maison-Blanche et de ses amis. Et que les motivations de l’occupation de l’Irak sont tout autres.
On a encore en mémoire le ministre américain de la Défense brandissant une fiole à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU, devant des milliards de téléspectateurs, et toute cette mise en scène autour de schémas de laboratoires ambulants, dessinés à partir de supposés renseignements. Tout cela, c’était du vent, un mensonge qui est un mépris affiché à l’encontre de la communauté internationale. Après cela, comment peut-on croire Washington ?
Cela donne une idée de l’ampleur du travail qui attend ceux qui succéderont un jour à l’équipe de George Bush. Car il ne sera pas facile pour le gouvernement américain de retrouver une crédibilité après avoir déclenché une guerre en mentant à l’opinion avec un tel mépris.

M. M.


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