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4 avril 2018, par
Le 21 mars dernier, le gouvernement de l’Union des Comores a refusé d’accueillir un navire affrété par Paris transportant des citoyens comoriens expulsés de Mayotte. Moroni a rappelé que les citoyens comoriens sont chez eux à Mayotte. Car mise à part la France et ses alliés occidentaux, tous les autres pays se conforment sur la question de Mayotte au droit international. Selon ce droit, les frontières issues de la colonisation sont intangibles. La France a fait plusieurs entorses à ce droit dans notre région. Tout d’abord en détachant les îles Eparses du canal du Mozambique et du Sud-Ouest de l’océan Indien de Madagascar, alors que quand la Grande île était annexée à la France, ces territoires étaient une dépendance de la colonie de Madagascar.
Ensuite, il y eut l’opération de division des Comores après le référendum de 1974 que la France avait pourtant organisé. Mais Paris a refusé de prendre en compte le résultat global sur l’ensemble de l’archipel, qui s’était prononcé à une écrasante majorité pour l’indépendance. Ce qui aboutit au maintien de son administration sur Mayotte, comme l’indique la carte de l’ONU à ce sujet. Elle stipule en effet que les Comores sont quatre îles, dont une est administrée par la France mais n’en fait pas partie.
Devant le refus du gouvernement des Comores d’être le complice d’une opération d’expulsion, Paris a décidé de prendre des mesures. Il a convoqué l’ambassadeur des Comores. La suite est inscrite dans le compte-rendu d’une réponse du porte-parole du ministère français à la presse lors d’une rencontre le 30 mars avec les journalistes :
« La France regrette l’initiative que les autorités comoriennes ont prises, le 21 mars dernier, d’interdire aux compagnies aériennes et maritimes le retour de Mayotte vers les Comores des ressortissants comoriens qui y sont entrés irrégulièrement. Cette interdiction de circulation prise par les Comoriens à l’encontre de leurs propres ressortissants, y compris ceux qui ont émis le souhait de rentrer volontairement de Mayotte, est jugée préoccupante. Nous l’avons souligné lors de la convocation de l’ambassadeur des Comores à Paris lundi dernier.
Dans ce contexte, il a été temporairement décidé de ne plus recevoir les dossiers de demande de visa des titulaires de passeport diplomatique ou de service comoriens et d’en suspendre la délivrance, sauf exception.
Naturellement, cette mesure n’affecte pas les visas délivrés aux officiels comoriens avant le 28 mars 2018 qui restent valides jusqu’à leur date d’expiration.
Mayotte n’a plus les capacités pour accueillir tous les Comoriens à la recherche d’emplois ou de soins.
La France réitère sa pleine disponibilité à reprendre immédiatement un dialogue constructif avec l’Union des Comores, en vue de promouvoir la circulation régulière des populations. Nous voulons marquer notre détermination à faire progresser une coopération régionale, mutuellement bénéfique, dans la dynamique des orientations fixées lors de la Commission mixte qui s’est tenue à Moroni les 15 et 16 décembre 2017 et lors du dernier Comité interministériel pour la coopération et le développement (CICID) ».
Paris choisit donc la stratégie de la tension alors que Mayotte subit une grave crise dont la France est la seule responsable. Ce n’est pas en stigmatisant le gouvernement d’un État victime de la politique néo-coloniale de Paris aux Comores que les choses vont s’arranger, car il ne faut pas oublier que l’Union des Comores n’est pour rien dans l’aggravation de la situation sociale à Mayotte. Cette dernière résulte clairement de l’impossibilité de la départementalisation de Mayotte. Les Mahorais ne sont même pas considérés par la France comme des citoyens à part entière, parce que s’ils veulent bénéficier des droits attachés à la citoyenneté française, ils doivent s’exiler à La Réunion ou en France.
Paris a beau jeu d’agiter la répression. Sa puissance militaire et économique est supérieure à celle des Comores. Mais rappelons que cette puissance s’est construite en grande partie sur le pillage des pays colonisés pendant des siècles par la France. Décidément, les mentalités sont difficiles à changer à Paris.
J.B.
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