D’Acapulco à Saint-Gilles, le climat change. L’urgence de l’adaptation.

23 septembre 2013, par J.B.

Peut-on oublier Acapulco, l’évènement phare de l’actualité de la semaine dernière ? L’ouragan Ingrid et la tempête tropicale Manuel se sont donnés rendez-vous au Mexique, en Amérique centrale. Des morts, des blessés, des routes coupées, l’aéroport impraticable, maisons inondées, villages ensevelis... et 40.000 touristes totalement bloqués. Après le passage des météores, il faut panser les dégâts et payer la note. Lourde. Très lourde. Qui aurait pensé qu’à cet endroit, on allait vivre un tel événement ? Certainement pas les touristes, les autorités politiques et économiques.

Cet événement climatique rare intervient une semaine après les inondations du Colorado, aux États-Unis, qui se sont soldées par des morts et des dommages matériels qui se chiffrent par milliards de dollars. Le maire de la ville a demandé à ses administrés d’accepter la fatalité, car il s’agissait d’une catastrophe qui intervient tous les 500 ou 1.000 ans. L’excuse est facile. Au Mexique, le pays a été pris en tenaille par les deux phénomènes. Encore plus exceptionnel. Probablement unique.

Pourtant, si les gens savaient, si les autorités avaient anticipé « l’exceptionnalité », s’ils avaient tout simplement écouté les recommandations du GIEC, ils auraient pris des mesures d’adaptation et de contrôle de toute leur politique d’aménagement et d’équipement du territoire. Bref, ils n’auraient pas été surpris, victimes de leur insouciance.

A La Réunion, Paul Vergès, le PCR ont beau attirer l’attention de toute l’opinion sur les risques environnementaux encourus en pareilles circonstances, on continue à vaquer à ses occupations, tellement convaincu que cela n’arrive qu’aux autres. Des éléments annonciateurs qu’un changement profond s’est produit éclatent au grand jour, mais les autorités réagissent sur les émotions et l’immédiat.

Par exemple, la présence des requins près de nos côtes n’a d’égale que celle des baleines : exceptionnelle. On admire les baleines, on ne les combat pas et on se place à des distances respectables. Les requins sont différents : on les a déjà combattus. On pense pouvoir les combattre et donc en « finir avec la race ». Et si la présence acharnée des requins agissait comme signes prémonitoires d’une catastrophe plus importante dans l’Ouest balnéaire où les morts se compteraient par dizaines ?

C’est pourquoi il faut anticiper et s’adapter.

J.B.


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