De Haïti… à La Réunion

23 janvier 2010, par LB

Selon Leonel Fernandez, président de la République Dominicaine, il faudrait trouver 10 milliards de dollars pour reconstruire Haïti et faire face aux effets de l’horrible tragédie vécue actuellement par ses voisins du peuple haïtien. Pour sa part, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé un appel urgent pour collecter 41 millions de dollars afin de financer le programme.
Mais d’après le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les Nations Unies « n’ont pas encore reçu beaucoup de réponses de la communauté internationale ». C’est dire à quel point il est important — voire vital — de changer de méthodes afin de renforcer le partenariat international pour résoudre un tel problème.

Il en est de même au niveau des problèmes mondiaux comme la faim, qui frappe désormais plus d’un milliard d’humains, soit 16% de la population sur Terre. Récemment, le directeur de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a déclaré que « si la tendance actuelle se maintient, c’est 40% des personnes qui seront affamées à l’horizon 2050 ».
Jacques Diouf a donc demandé aux États “sur-alimentés” « un investissement de 30 milliards d’euros d’aide officielle au développement en faveur de l’agriculture des pays pauvres, contre 5 millions d’euros aujourd’hui ». Un tel partenariat international est indispensable mais aussi possible car les dirigeants des pays riches ont su trouver des milliers de milliards d’euros pour alimenter la finance mondiale.

Ce qui est valable au niveau haïtien et mondial l’est également au niveau réunionnais. En effet, s’il n’y a pas un accord entre Réunionnais pour remettre en cause le modèle de développement, pour mettre en place un partage équitable des richesses, pour changer la politique des revenus, des prix, taxes, impôts, prêts bancaires et investissements afin de répondre aux besoins des plus pauvres, la tensions sociale va continuer à s’aggraver.
Aux injustices inacceptables de notre société à corriger, s’ajoutent les graves défis à relever en raison des effets du réchauffement climatique et de la mondialisation économique. C’est pourquoi, de Haïti à La Réunion, comme dans le monde entier, seul le partenariat où l’on s’entend sur l’essentiel permet d’anticiper sur de nouvelles tragédies.

L. B.


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