De la nécessité d’un Office des Routes

5 février 2013, par J.B.

Dans plusieurs documents programmatiques du Parti communiste réunionnais, il est fait mention d’un Office des Routes. Cette proposition est plus que jamais d’actualité après le passage des cyclones Dumilé et Feleng qui ont fait apparaître la fragilité du réseau routier.

Le réseau routier de La Réunion mesure environ 3.600 km. Les routes communales se taillent la part du lion avec 2.500 km ; les routes départementales représentent 720 km ; les 420 km de routes nationales sont désormais sous compétence du Conseil régional. L’État n’est donc plus compétent en matière des routes. La dernière fois où il a contribué à un projet, c’est pour la reconstruction du pont de la rivière Sainte-Etienne qui avait été emporté par le cyclone Gamède en 2007. L’ouvrage sera livré vers le milieu de cette année.

Entre temps, le radier de contournement du pont en construction a été emporté 2 fois. Cela souligne le manque de vigilance des responsables techniques et politiques de l’actuelle direction régionale qui devra donc financer 3 fois un tronçon d’asphalte au même endroit. A raison de 500.000 euros l’intervention, la note sera sévère. Les Communes seront également amenées à payer d’importantes dépenses pour refaire les routes et chemins défoncés ou emportés. Plusieurs reportages ont permis de se rendre compte des dégâts.

Le moment est venu d’ouvrir le chantier de l’Office des Routes réunionnaises qui aura pour objectif la coordination de toutes les problématiques de la route, depuis l’aménagement équilibré du territoire jusqu’aux travaux d’entretien. Cet Office aura une meilleure lisibilité de l’ensemble du réseau et pourra servir de terrain de formation pour nos jeunes techniciens, ingénieurs et chercheurs. Les sujets d’étude ne manquent pas pour constituer une filière d’excellence ouverte à nos voisins et au-delà.

Anticiper les conséquences du changement climatique en matière routière en zone cyclonique devrait déboucher sur des innovations et des brevets ainsi qu’une banque spécialement dédiée à un demi-siècle d’investissements futurs pour réaliser des infrastructures modernes constituées de plusieurs modes de déplacements. L’Office des Routes permet de sortir de la crise par le haut.

J. B.


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