Décentralisation : La nécessité d’un audit

29 juin 2004

Ministre délégué à la Décentralisation, Jean-François Copé a assuré que toutes les dépenses liées aux transferts de compétences “seraient compensées à l’euro près sur la base des comptes admis”. C’est là que le bât blesse. Quels “comptes admis” pourraient bien servir de référence quand, précisément, ceux que l’on tient pour admis ne tiennent compte ni des retards structurels que subissent les Régions d’outre Mer, ni le gel opéré par le gouvernement sur certains crédits, et, encore moins, des efforts financiers supplémentaires indispensables commandés par l’évolution démographique particulière de nos régions.
Songeons seulement, à titre de comparaison et pour un effectif scolarisé du même ordre, l’Académie de Caen compte 39 ATOS pour 1.000 élèves contre seulement 22 pour celle de La Réunion.
C’est pourquoi il est impératif que le gouvernement, avant tout transfert de compétences et des moyens financiers y afférent, fasse procéder à un audit qui permettrait d’évaluer de manière incontestable les véritables besoins de l’Outre-Mer dans les domaines considérés.
Reste, une fois nos véritables besoins définis, à trouver les moyens législatifs consacrant ces spécificités. Il y a des “verrous” qui sont de véritables entraves à nos libertés d’agir.

J-M.C.


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Témoignages - 80e année


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